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Communiqué de presse  •  2 min

Pesticides: Le Québec doit reprendre son rôle de leader

Publié le 

 Montréal, le 2 mai 2012 – Alors que le Québec révise actuellement son Code de gestion des pesticides, la Fondation David Suzuki, Nature Québec et Équiterre invitent les québécois à signer une pétition en ligne afin de demander à ce que le futur Code assure aux Québécois et aux Québécoises une protection équivalente à celle qu’offrent les règlements en vigueur en Ontario et en Nouvelle-Écosse. Or, dans son état actuel, le nouveau Code ferait perdre au Québec son rôle de leader en permettant l’usage de produits interdits en Ontario et en Nouvelle-Écosse qui pourraient poser des dangers inutiles pour la santé humaine et l’environnement.

Ces organisations déposaient, le 13 avril dernier, leurs mémoires suite à la préconsultation du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) sur le projet de révision du Code de gestion. Ces groupes accueillent positivement le fait que le Québec révise son Code de gestion, de même que la proposition d’élargir la portée de l’interdiction afin de couvrir non seulement les pelouses, mais également les autres éléments des espaces verts aménagés (végétaux d’ornement, arbres, arbustes, potagers, surfaces pavées). Les groupes estiment toutefois que celui-ci ne devrait autoriser seulement les pesticides de faible impact pour l’usage à des fins esthétiques.

À la place, le MDDEP propose une analyse environnementale des produits très peu convaincante. « Le critère environnemental proposé pour interdire un produit n’a pas fait l’objet d’une démarche scientifique, et il ne permettrait pas de protéger la biodiversité », constate Christian Simard, directeur général de Nature Québec.

De plus, certains pesticides ne seront même pas soumis aux nouveaux critères de santé et d'environnement proposés par le ministère.

Par conséquent, au moins une douzaine d’ingrédients actifs, actuellement interdits en Ontario ou en Nouvelle-Écosse seront autorisés dans les espaces verts aménagés au Québec – une brèche inquiétante, selon les groupes. « Pourquoi le Québec permettrait-il l’usage des pesticides que d’autres provinces canadiennes ont interdits en vertu du principe de précaution ? Alors qu’il révise son Code de gestion des pesticides, le Québec devrait saisir l’occasion et s’inspirer des meilleurs modèles actuellement en vigueur ailleurs afin de reprendre sa position de leader dans ce domaine », affirme Karel Mayrand, directeur général pour le Québec de la Fondation David Suzuki.

Par ailleurs, il est inquiétant que la démarche proposée par le Québec permettrait de réintroduire des produits interdits depuis 2003, y compris dans les lieux fréquentés par les enfants. « Le nouveau Code permettrait l’usage de davantage d’ingrédients actifs sur les lieux fréquentés par les enfants que le précédent Code. Or, étant donné la plus grande vulnérabilité des enfants, il doit y avoir une tolérance zéro pour tout pesticide à usage esthétique et les pratiques écologiques doivent être priorisées pour le contrôle des insectes et plantes menaçant la santé ou la sécurité publiques sur ces lieux », souligne Sidney Ribaux, coordonnateur général d’Équiterre.

La pétition pour demander un nouveau Code de gestion des pesticides est disponible sur le site Web de la Fondation David Suzuki : http://action.davidsuzuki.org/fr/pesticides-2012

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Source :

Loïc Dehoux, Chargé de projet en communications
Équiterre
514 522-2000, poste 291 / cellulaire 514 605 2000 / ldehoux@equiterre.org