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Actualité  •  2 min

Le nouveau guide alimentaire canadien : bon pour la santé et pour l’environnement

Publié le 

Il nous a fait attendre, mais sa sortie est réussie. Partout au Canada, celles et ceux qui prônent une alimentation saine accueillent positivement la nouvelle mouture du Guide alimentaire canadien.

Ce guide était particulièrement attendu des hôpitaux, écoles et CPE qui utilisent le guide pour préparer leurs menus et avec qui Équiterre travaille depuis 15 ans à favoriser les aliments locaux, biologiques et écologiques. La bonne nouvelle c’est que le nouveau guide facilitera grandement ce travail pour au moins trois raisons.

De un, le nouveau guide alimentaire canadien remet les pendules à l’heure sur l’un des plus important enjeu écologique et alimentaire, les protéines animales. Il propose d’en manger beaucoup moins. Plus de protéines d’origine végétale, moins de protéines animales. Davantage, et de façon plus claire, de grains entiers. Des fruits et légumes en abondance et en dominance dans l’assiette. Et beaucoup, beaucoup de produits issus de chaque groupe alimentaire qui sont disponibles au Québec et au Canada.

L’avez-vous d’ailleurs remarqué ? Une vingtaine d’aliments d’ici et pour lesquels nous avons la possibilité de nous approvisionner directement auprès des producteurs locaux prédominent sur la nouvelle couverture du guide qui illustre notre assiette ?

Privilégier ces aliments sains est une formule des plus gagnante. Bon pour l’environnement, bon pour la santé, bon pour les producteurs d’ici : c’est l’esprit du Réseau des fermiers de famille mis sur pied par Équiterre qui nourrit localement plus de 20 000 familles par année depuis bientôt 20 ans.

De deux, Santé Canada nous amène (enfin !) à repenser notre façon de consommer. Le temps est plus que venu de remettre en question notre consommation de calories vides, sur-emballées et dispendieuses.

De trois, cuisinons! C’est ce que nous dit aussi le nouveau guide. Et encore une fois, c'est plein de bon sens : vivement plus de temps de qualité dans nos cuisines, à développer nos apprentissages culinaires et à les enseigner à nos enfants, versus moins d'heures au centre commercial par exemple... Surtout qu’avec des choix d’aliments consciencieux et savoureux à la fois, et en encourageant les gens à cuisiner, cela amène, de facto, une augmentation d’aliments frais, locaux et peu transformés dans notre régime. La recette est réussie d’avance. Non?

Au final, ce qui doit aussi nous encourager à la suite de ce nouveau guide, et pour d’autres politiques publiques à venir, c’est la démonstration faite par Santé Canada qu’appuyer des politiques appuyées par la science et se tenir debout devant l’industrie nous fait évoluer dans le sens naturel de ce qui est bon pour nous. Espérons maintenant que Santé Canada fasse de même devant l’industrie pétro-chimique qui nous inonde de pesticides.

Par Colleen Thorpe, directrice des programmes éducatifs d'Équiterre