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Communiqué de presse  •  2 min

50 000 personnes marchent pour un monde libre des énergies fossiles

Publié le 

Montréal, le 21 avril 2013 – Plus de 50 000 personnes se sont réunies aujourd’hui au Centre-ville de Montréal pour signifier leur opposition aux projets de pipelines qui apporteraient pour la première fois le pétrole des sables bitumineux au Québec. La Marche pour la Terre portait sur les thèmes des énergies fossiles, de la lutte aux changements climatiques et des droits des prochaines générations. Elle s’inscrivait dans un vaste mouvement nord-américain d’opposition à l’expansion des sables bitumineux.

Fruit d’une mobilisation sans précédent des mouvements écologiste, citoyens, artistique, syndical, étudiant et autochtone, la Marche pour la Terre de 2013 a lancé un signal fort en faveur d’un monde libre des énergies fossiles. Les participants étaient invités à faire sonner des réveille-matin à 14 h précises. « L’heure du grand réveil collectif est venue. Il est grand temps d’amorcer un virage vers une économie écologique et sociale. Les pratiques actuelles mettent en péril notre qualité de vie et celle des prochaines générations tout en augmentant les inégalités. Il est possible de faire les choses autrement.», a déclaré Laure Waridel, co-porte-parole de l’événement avec le comédien Sébastien Huberdeau.

Autre aspect unique de la marche de cette année, le mouvement autochtone Idle No More faisait front commun avec le mouvement écologiste en tenant le volet québécois de sa mobilisation nationale en même temps que la Marche pour la Terre. D’après Mélissa Mollen-Dupuis, co-organisatrice de la branche québécoise d’Idle no More « Le gouvernement du Canada bafoue les droits ancestraux des autochtones et ceux de tous les Canadiens pour promouvoir le développement incontrôlé des sables bitumineux. Ce pétrole n’est pas éthique quand il écrase nos droits fondamentaux ».

La Marche pour la Terre véhiculait cette année des demandes rassemblées dans une déclaration signée par plus de 10 000 personnes. « Le gouvernement du Québec doit s’opposer à l’expansion des sables bitumineux et au passage en sol québécois de pipelines albertains qui menaceraient notre eau et nos milieux naturels. » a déclaré Christian Simard de Nature Québec. Selon Steven Guilbeault d’Équiterre : « Québec doit donner suite à son engagement d’adopter des plans ambitieux et crédibles pour réduire notre consommation de pétrole de 30 % et nos émissions de gaz à effet de serre d’au moins 25 % d’ici 2020. »

« Il faut sortir la tête des sables bitumineux. Nous nous dirigeons tout droit vers un réchauffement planétaire de quatre degrés Celsius. L’avenir de nos enfants ne passe pas dans un pipeline » a affirmé Jérôme Normand d’ENvironnement JEUnesse. Pour Patrick Bonin de Greenpeace, « Le gouvernement du Canada doit cesser immédiatement d’accroître la production des sables bitumineux et de verser les 1,3 milliards de dollars de nos impôts en subventions annuelles à l’industrie pétrolière et gazière. » Selon Louise Lévesque de l’AQLPA « Le Canada doit revenir à la raison et se rengager à respecter ses obligations internationales en matière de lutte aux changements climatiques qu’il a reniées en se retirant du Protocole de Kyoto. » « L’atmosphère n’est pas un dépotoir gratuit. Le Canada doit mettre un prix sur les émissions de gaz à effet de serre et se doter d’un plan crédible pour réduire ses émissions de GES. » a conclut Karel Mayrand de la Fondation David Suzuki.

Les organisateurs de la Marche pour la Terre tiennent à remercier les 50 000 Québécoises et Québécois, qui se sont déplacés aujourd'hui afin de joindre leurs voix à celles des citoyens qui, partout sur la planète, se mobilisent pour la défense de la Terre et des prochaines générations.

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Pour plus d’information :
Émilie Langlois
medias@marchepourlaterre.org
514 503-0733