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Communiqué de presse  •  2 min

Étude pancanadienne sur l'horticulture ornementale écologique: les Canadiens s'attendent à ce que les gouvernements s'impliquent

Publié le 

Montréal, le 19 juin 2008 – Équiterre dévoile aujourd'hui les résultats de son étude pancanadienne sur l'horticulture ornementale écologique, dans laquelle on apprend que les Canadiens désirent que les gouvernements s'investissent davantage dans le développement de cette industrie. Il s'agit d'un des principaux constats qui se dégagent du sondage CROP mené auprès de 1311 Canadiens qui jardinent, ainsi que d'entrevues réalisées auprès de plusieurs commerçants au pays. Les répondants déplorent notamment le manque d'information sur les produits horticoles plus sains pour l'environnement.

« Quand on apprend que la moitié des Canadiens (50%) considèrent que l'opinion de leurs voisins sur l'apparence de leur terrain est très importante, cela nous permet de réaliser le rôle de l'industrie horticole au pays. Notre étude dévoile entre autres que l'intérêt pour les produits et services écologiques en horticulture commence à peine à poindre et que l'information disponible pour les consommateurs est insuffisante », explique Lova Ramanitrarivo, chargée de projet en horticulture ornementale écologique chez Équiterre.

Les gouvernements absents
Les gouvernements ont été identifiés, par les consommateurs et les commerçants, parmi les premiers intervenants qui devraient endosser la responsabilité de favoriser le développement des produits et services plus sains pour l'environnement en horticulture ornementale. Selon le sondage CROP, seulement 36% des répondants sont satisfaits du travail des gouvernements dans l'industrie. « Il reste encore beaucoup de travail à faire pour la promotion des produits et services écologiques en horticulture et il devient clair que l'État doit faire sa part. Le gouvernement, en collaboration avec les professionnels et le milieu environnemental, doit établir les principes d'une réglementation qui permettra de créer une certification encadrant les appellations « écologique », « biologique » et « naturel », et qui permettra l'identification, par un logo, des produits écologiques en horticulture », affirme Isabelle St-Germain, coordonnatrice – Alimentation, agriculture, et commerce chez Équiterre.

Renforcer la législation
Fort des résultats de cette étude pancanadienne, Équiterre demande au gouvernement de renforcer le Code de gestion des pesticides et de réglementer de façon plus stricte l'usage et la vente des produits nocifs pour l'environnement. Pour les municipalités, Équiterre suggère que les villes mettent en place des règlements afin d'interdire les pratiques de jardinage nuisibles pour l'environnement, comme le gaspillage d'eau et l'usage de pesticides chimiques, tout en encourageant et en subventionnant les gestes plus sains pour l'environnement.

L'absence d'information freine la consommation
L'étude démontre que près de la moitié des répondants (48%) jugent l'information insuffisante sur ce qui peut être bénéfique ou dommageable pour l'environnement dans le domaine du jardinage. D'ailleurs, 38% des répondants ont déclaré être mal informés sur les risques des pesticides sur la santé et l'environnement. À l'heure actuelle, le prix est le facteur d'achat le plus important pour les consommateurs. Sans information suffisante, le facteur écologique de ces produits ne peut influencer leurs choix de consommation, ce qui en ralentit la croissance des ventes. Il apparaît donc nécessaire que le gouvernement soutienne une campagne de communication nationale pour sensibiliser les consommateurs à l'horticulture écologique et qu'il assure une meilleure diffusion de l'information.

Les conditions de l'étude
L'étude « Horticulture ornementale écologique: connaître le consommateur pour orienter les décisions » a été menée en 2007-2008. Elle comporte un sondage CROP auprès de 1311 Canadiens et Canadiennes qui jardinent. Une série d'entrevues a aussi été réalisée auprès des commerçants de l'industrie à Montréal, Toronto et Vancouver. 

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Source:
Eveline Trudel-Fugère
Équiterre
Tel: 514-522-2000 poste 303
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etfugere@equiterre.qc.ca