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Communiqué de presse  •  2 min

Le Canada doit démontrer son leadership dans les discussions sur le climat

Publié le 

Bonn - Allemagne, le 30 mars 2009 - Les écologistes, présents à la première rencontre des Nations Unies sur les changements climatiques de 2009, demandent au Canada de démontrer un plus grand leadership face à la lutte aux changements climatiques. Le progrès est essentiel et critique puisqu'il s'agit de la première présence de l'administration Obama à la table des négociations et de la dernière année de négociations avant le sommet de Copenhague en décembre.

« Comme on s'attend à ce que les États-Unis s'engage de façon constructive dans les négociations, il y a encore une opportunité pour le Canada d'agir de manière positive dans les discussions et de se tailler un rôle de leader », explique Mark Lutes de la Fondation David Suzuki. « Depuis les deux dernières années, le Canada a été pointé du doigt par plusieurs pays, notamment par l'Union Européenne en janvier dernier, pour ne pas avoir démontré de leadership et pour avoir miné le progrès face à un accord mondial puissant et efficace ».

Dans le cadre de cette rencontre, les discussions vont porter sur tous les éléments cruciaux de l'accord final : des objectifs de réduction des émissions plus importants par les pays développés, le renforcement des actions des pays en développement pour freiner leurs propres émissions, et le transfert des technologies propres et du financement des pays riches vers les pays pauvres pour supporter les actions menées par les pays en développement en matière de prévention et d'adaptation aux changements climatiques.

« Le Canada aime bien nous rappeler que le pays n'est responsable que de 2% des émissions globales. Pourtant, les pays les moins avancés (un groupe qui comprend plus de 100 pays) représentent plus d'un milliard des personnes les plus vulnérables sur cette planète et ne sont quant à eux responsables que de 3% des émissions globales » explique Steven Guilbeault d'Équiterre. « Nous devons faire notre part, il s'agit d'une obligation morale ».

La contribution du Canada devra inclure des objectifs de réduction d'émissions d'au moins 25% sous les niveaux de 1990 et ce, d'ici 2020. Le Canada devra aussi faire sa juste part et donner l'appui financier et technologique nécessaire aux actions menées par les pays en développement », explique Claire Stockwell de Greenpeace International. « Si le Canada va en deçà de ces engagements, il prouvera qu'il n'a pas encore compris l'urgence d'agir face à l'enjeu des changements climatiques ».

Tous les pays ont été appelés à soumettre leurs positions sur sept différents aspects dans le cadre de cette réunion, mais le Canada n'en a présenté qu'une seule, en lien avec les émissions dans le secteur forestier.

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Pour information:

Mark Lutes, Fondation David Suzuki, 416-473-5919
Steven Guilbeault, Équiterre, 011-49-15771-825-331 (Bonn)
Claire Stockwell, Greenpeace International, 011-49-170-196-8545 (Bonn)
Graham Saul, Réseau Action Climat Canada, 613-558-3368 (Ottawa)