Aller à la navigation Aller au contenu

Communiqué de presse  •  2 min

Le Canada présente un potentiel de leadership pour la dernière semaine des discussions de Paris sur le climat

Publié le 

7 décembre 2015 (Paris) – Les groupes de la société civile du Canada sont l’attitude progressive de la délégation canadienne à Paris alors que les pourparlers sur le climat entament la deuxième semaine décisive de négociations. Les discussions en étant maintenant au niveau ministériel, le Canada a la chance de faire preuve de leadership sur des questions majeures qui aideront à conclure une entente visant à nous procurer un avenir climatique plus sécuritaire. 

« Le Canada a récemment annoncé qu’il donnerait son soutien à un plan climatique qui limiterait le réchauffement climatique à 1,5 degré, explique Steven Guilbeault d’Équiterre. Il s’agit d’un signe extrêmement prometteur que le Canada est véritablement prêt à prendre une direction ambitieuse et à garantir une entente climatique mondiale solide. Le Canada a maintenant la chance d’exploiter ce leadership sur différents sujets importants de cette entente et c’est ce que nous espérons voir au cours des prochains jours. » 

Les engagements actuels de différents pays à l’étude suggèrent trois degrés ou plus de réchauffement climatique. Afin d’assurer que nous ne sommes pas contraints à accepter cette faible ambition, l’entente doit comprendre un mécanisme qui exige que les pays accroissent leurs engagements d’ici 2020 et à tous les cinq ans par la suite. Cette demande vise à garantir que les efforts augmentent proportionnellement avec ce qui est prescrit par la science.

« Si le Canada annonce publiquement ses plans de revisiter son propre engagement national à l’aide des processus de consultation provinciaux, il peut alors inviter d’autres pays à suivre son exemple et à augmenter leur ambition avant 2020, affirme Patrick Bonin de Greenpeace. Voilà une démarche essentielle pour assurer que nous ne serons pas contraints à accepter une entente de réchauffement d’au moins trois degrés. »

L’entente dépend actuellement sur divers aspects de négociation qui commencent à prendre forme et qui débloquent certaines parties particulièrement difficiles du texte. Les ministres devront résoudre ces problèmes pour permettre au président français de produire une nouvelle version du texte avant mercredi afin que l’entente finale soit rédigée d’ici vendredi.

« Les pièces du casse-tête de Paris peuvent être rassemblées de deux façons : la façon faible qui nous contraint à accepter des niveaux dangereux de réchauffement climatique ou la façon prometteuse qui nous donne une chance d’éviter des changements climatiques dévastateurs, dit Dale Marshall d’Environmental Defence. La nature du casse-tête exige d’avoir toutes les bonnes pièces pour que l’image finale soit correcte. Des ambitions élevées et un leadership fort sont donc nécessaires à tous points de vue pour obtenir un solide résultat. »

« Les pays en voie de développement se sont présentés à Paris avec des engagements sans précédent de réduire leurs propres émissions, explique Adam Scott d’Environmental Defence. Les pays développés doivent réagir et faire leur part en matière de finances climatiques et de réduction d’émissions, et reconnaître le besoin de soutenir les pertes et les dommages subis par les plus vulnérables lorsque l’adaptation n’est plus une option. »

Le Canada a déjà fait un pas dans la bonne direction la semaine dernière lorsqu’il a fait son annonce financière. L’annonce faite cette semaine d’un soutien à un réchauffement de 1,5 degré est tout aussi bienvenue.

« La promesse de mesures financières climatiques de 2,65 milliards de dollars pour les cinq prochaines années, dont 150 millions alloués à l’initiative africaine sur les énergies renouvelables, est un ajout qui a été bien accueilli lors de discussions de Paris, affirme Erin Flanagan du Pembina Institute. Malgré tout, le Canada doit faire plus pour débloquer des fonds publics et privés visant à soutenir les collectivités se trouvant aux lignes de front des impacts climatiques. »

La société civile canadienne a hâte de soutenir le Canada dans son rôle non seulement constructif pendant ces dernières journées importantes des discussions, mais de leadership.

« Des actions et une entente solide à Paris aideront les dirigeants canadiens à collaborer étroitement avec les provinces pour développer un plan qui réalisera les promesses de Paris, explique Karen Mahon de Forest Ethics. Le Canada se redéfinit à Paris, mais il devra rapporter son leadership au pays pour prouver qu’il est vraiment de retour. »


-30-

Pour information :
Dale Robertson
Relations médias Équiterre
514-605-2000
drobertson@equiterre.org