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Communiqué de presse  •  2 min

Négociations des Nations unies sur les changements climatiques - Le Canada induit la planète en erreur

Publié le 

Bonn, Allemagne, 16 mai 2007 – Le Canada mine les négociations des Nations unies sur le climat en induisant les parties en erreur, en créant un climat de suspicion et en faisant des demandes hypocrites aux pays en voie de développement. Les négociations en cours actuellement à Bonn ont pour but de mettre la table pour les prochains efforts de réductions de gaz à effet de serre (GES).

Les négociations sont à un point critique où la communauté internationale a grandement besoin de leadership pour ainsi aller de l'avant avec une entente sur un mandat de négociations formelles à la fin de l'année 2007 à Bali, Indonésie. Le Canada a fait plusieurs interventions questionnables lors des derniers jours dans le cadre des négociations1. « Le Canada a renié ses engagements envers le protocole de Kyoto avec son récent plan vert et trompe maintenant la communauté internationale en omettant de dire qu'il rencontrera ses obligations sous le protocole seulement en 2025 au lieu de 2012 », souligne Jean-François Nolet, chargé de projet du dossier des changements climatiques chez Équiterre. « Si le Canada a décidé de faire partie du problème, celui-ci se doit au moins ne pas contaminer d'autres pays », poursuit M. Nolet.

Les déclarations de la délégation canadienne à la conférence des Nations unies sur les changements climatiques induisent les parties en erreur en assurant que le Canada fait sa juste part dans la lutte aux réductions des gaz à effet de serre (GES). « Le Canada a même l'audace de maintenir que son récent cadre réglementaire sur les GES est en parfaite ligne avec le dernier rapport du Groupe d'expert intergouvernementaux sur l'évolution du climat (GIEC) », ajoute Émilie Moorhouse, responsable de la campagne énergie et climat au Sierra Club du Canada. « Les objectifs peu ambitieux de réduction du Canada pour 2020 sont une honte pour le processus de négociation et les efforts des autres pays pour réduire leurs émissions. Le Canada nuit au climat de confiance qui doit prévaloir pour aller encore plus loin dans la lutte aux changements climatiques ce qui rend les progrès de plus en plus difficiles », ajoute-t-elle.

Le Canada fait également preuve d'hypocrisie dans ces négociations lorsqu'il appelle les pays en voie de développement à faire plus dans la prochaine phase d'engagement du protocole de Kyoto.
Lorsque l'on sait qu'il se désengage de plus en plus et que les Canadiens polluent cinq à six fois plus que la moyenne des Chinois. « Le Canada n'a pas d'autorité morale sur la Chine, l'Inde ou n'importe lequel des pays lorsqu'il renie sa signature au bas d'un traité international », conclut Dale Marshall, analyste des politiques, changements climatiques à la Fondation David Suzuki.

La conférence des Nations unies sur les changements climatiques se tient à Bonn, Allemagne, jusqu'au vendredi 18 mai.

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Interventions du Canada:

14 mai 2007, lors du AWG.

Prochainement sur le Webcast de l'UNFCCC.

Sources:
Jean-François Nolet, Équiterre, à Bonn, 011 49 174 603 69 00
Emilie Moorhouse, Sierra Club du Canada, à Bonn, 011 49 178 614 53 05
Dale Marshall, Fondation David Suzuki, à Bonn, 613- 302-9913