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Ottawa, le 9 mars 2018 – Le gouvernement fédéral doit immédiatement éliminer les échappatoires desquelles profitent les sociétés pétrolières et gazières et intervenir pour limiter leurs émissions de carbone, affirment un grand nombre de groupes environnementaux d’envergure au Canada.
« En 2018, faire preuve de leadership c’est avoir le courage d’amorcer une vraie discussion concernant l’écart entre la production de combustibles fossiles et les engagements en changements climatiques du Canada. Il est encourageant de voir que, plus tôt cette semaine, la ministre de l’Environnement et du Changement climatique Catherine McKenna a réaffirmé son engagement à atteindre l’objectif de réduction des émissions du Canada pour 2030, mais une importante embûche demeure : le lobby du gaz et du pétrole. Le gouvernement ne doit plus essayer de le contenter. », a dit Catherine Abreu du Réseau action climat Canada.
La documentation officielle soumise par le gouvernement à l’ONU en décembre montre qu’en un an, l’écart entre notre cible et les émissions de carbone projetées est passé de 44 à 66 millions de tonnes à l’horizon 2030. Cet écart grandissant sera principalement causé par une augmentation de la production, et des émissions, des sociétés pétrolières et gazières. Selon les projections du gouvernement, la plupart des secteurs économiques réduiront leurs émissions de carbone d’ici à 2030 grâce aux politiques sur les changements climatiques du Canada, alors que les émissions de l’industrie pétrolière et gazière continueront d’augmenter.
« Le passe-droit dont bénéficient les sociétés pétrolières et gazières concernant leurs émissions de carbone a trop duré. », a affirmé Dale Marshall d’Environmental Defence. « C’est à cause de ce passe-droit que l’écart entre les objectifs de l’accord de Paris et la réduction des émissions projetée s’élargit au lieu de se résorber. »
La version préliminaire de l’inventaire canadien des gaz à effet de serre récemment publiée par le gouvernement montre que les émissions par baril de pétrole ont augmenté de 9 % depuis 1990. Ces résultats montrent que contrairement à ce que l’industrie pétrolière affirme, les émissions par baril produit ont augmenté. L’industrie n’a donc toujours pas de moyens d’augmenter la production de pétrole tout en réduisant ses émissions de carbone.
« L’effet des politiques sur les changements climatiques ne sera pas instantané. C'est un peu comme faire faire demi-tour au Titanic. Nous devons commencer à les appliquer maintenant si nous voulons atteindre les objectifs qui ont été fixés à Paris. » a expliqué Steven Guilbeault d’Équiterre. « Et pourtant, nous accumulons 3 ans de retard dans l’adoption de règlements sur la réduction des émissions de méthane de l’industrie gazière et pétrolière, et nous permettons à des sociétés de ne payer qu’une petite fraction du prix du carbone. Certaines entreprises seront même payées pour polluer. La situation doit changer. »
« La réduction des émissions de méthane est l’une des mesures les plus simples et les moins onéreuses que pourraient prendre les sociétés pétrolières et gazières pour réduire leurs rejets polluants et leurs effets sur les changements climatiques. », a affirmé Ian Bruce de la Fondation David Suzuki. « L’industrie est au courant de ce problème depuis longtemps et possède même la technologie nécessaire pour y remédier. Nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre plus longtemps pour agir. Le gouvernement fédéral doit faire en sorte que l’industrie assume dès maintenant ses responsabilités. »
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Pour obtenir plus de renseignements ou demander une entrevue, veuillez communiquer avec :
Catherine Abreu, directrice générale, Climate Action Network Canada – Réseau action Canada : 902 412-8953
Dale Marshall, directeur national de programme, Environmental Defence : 613 868-9917
Dale Robertson, Équiterre : drobertson@equiterre.org, 514 605-2000
Emily Fister, spécialiste en communications, Fondation David Suzuki : 604 440-5470