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Communiqué de presse  •  2 min

Équiterre sera à la COP26 : des attentes élevées envers le Canada et le Québec

Plan large de Glasgow au crépuscule avant la COP26

Publié le 

MONTRÉAL, 28 octobre 2021 - Équiterre sera à Glasgow du 5 au 12 novembre 2021 dans le cadre de la 26e Conférence des Parties (COP26) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et fera pression auprès des gouvernements canadien et québécois afin qu'ils s'engagent concrètement à rehausser leur ambition et à concrétiser leurs engagements dans la lutte internationale contre la crise climatique.

« Après un autre été sous le signe des phénomènes climatiques extrêmes, le rapport alarmant du GIEC et l'avertissement de l'Agence Internationale de l’énergie, cette COP sera cruciale à plusieurs égards, et Équiterre aura un accès privilégié aux négociations afin de relayer l’information aux autres organismes canadiens, aux médias, à la société civile et au grand public », affirme Émile Boisseau-Bouvier, analyste des politiques climatiques, qui sera sur place jusqu’à la fin des négociations.

« En raison de la situation sanitaire mondiale et du faible taux de vaccination dans les pays en développement, ce sera malheureusement une COP particulièrement inéquitable et moins sécuritaire qu’à l’habitude. Il est décevant et choquant de constater que l’organisation de la conférence ne permettra pas une participation maximale sans danger pour certains des pays qui seront – et sont déjà – parmi les plus affectés par la crise climatique », ajoute Andréanne Brazeau, analyste en mobilité, qui sera aussi en Écosse.

Un sommet climatique crucial

Avec cela en tête, Équiterre surveillera aussi de près l’atteinte des grands objectifs de la COP26. En voici quelques-uns qui retiendront particulièrement notre attention:

1) L’ambition climatique des États doit absolument être rehaussée pour respecter la science du climat et limiter le réchauffement à 1,5 degré Celsius, que ce soit en termes de cibles à atteindre ou de plans d’action. Ce rehaussement de l’ambition est un des mécanismes centraux de l’Accord de Paris.

2) Les États, dont le Canada, doivent faire mieux en ce qui a trait à la contribution de 100 milliards de dollars par an en financement climatique, un engagement datant des négociations de Copenhague en 2009. Cette somme vise à soutenir les efforts d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques des pays en développement dans le contexte où ce sont les pays du Nord qui sont historiquement responsables de la crise climatique.

3) L’un des principaux objectifs de la COP26 demeure l'opérationnalisation de l’article 6 de l’Accord de Paris, qui prévoit des systèmes d’échange de droits d’émissions de gaz à effet de serre entre les pays les plus émetteurs et les moins émetteurs. Pour l’instant, les pays s’entendent sur le principe, mais pas sur sa mise en application.

4) La science est claire, et les États n’ont plus le choix : ils doivent mettre en place un plan daté et chiffré de sortie rapide des énergies fossiles qui assure une transition équitable pour les travailleurs et les communautés concernés si l’on souhaite éviter les pires effets d’un emballement climatique irréversible.

Agriculture, transport et transition

Équiterre a aussi des attentes plus précises envers les gouvernements du Canada et du Québec, entre autres sur les enjeux de transports et d’agriculture, mais aussi en lien avec une réelle transition énergétique.

« Le transport est l’un des secteurs les plus émetteurs de GES au Canada et au Québec. Si on n’agit pas de manière décisive sur ce front, on annule tous nos efforts ailleurs. On va donc surveiller les annonces qui seront faites en ce sens », précise Andréanne Brazeau.

« Qu'y a-t-il de plus crucial que notre capacité à nous nourrir? Même si l’enjeu de l'agriculture n’est pas directement abordé dans les négociations climatiques internationales, Équiterre suivra attentivement les travaux se penchant sur cette question. Il s’agit d’une activité directement liée aux conditions climatiques. Il faut tout de suite apporter des ressources et du soutien à nos agricultrices et agriculteurs pour accroître leur résilience et leur capacité à s’adapter à cette nouvelle réalité », ajoute Émile Boisseau-Bouvier.

Consultez notre dossier web complet sur la COP26 pour connaître nos demandes 

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Pour organiser une entrevue dans le cadre de la COP26:

Anthony Côté Leduc, Relations médias
514-605-2000 ; acoteleduc@equiterre.org