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Communiqué de presse  •  3 min

Une nouvelle étude propose des solutions concrètes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre des camions à Montréal

Plan large du centre ville de Montréal vu du Mont Royal

Publié le 

Montréal, le 23 novembre 2021Une nouvelle étude, publiée par l’Institut Pembina, Jalon et Équiterre, propose des solutions clés pour aider la Ville de Montréal à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant des camions et à atteindre ses objectifs climatiques. Alors que 39 % des émissions de la ville proviennent du secteur des transports et qu’une augmentation de 190 % des émissions de carbone liées au transport de marchandises a été enregistrée au Québec entre 1990 et 2018, les conclusions du rapport offrent des solutions concrètes à un problème de plus en plus urgent.

« Les recherches et les outils que nous proposons sont extrêmement concrets, et il est urgent d’y recourir étant donné la crise climatique que nous vivons », déclare Carolyn Kim, directrice régionale pour l’Ontario de l’Institut Pembina. « Pendant la pandémie, les achats en ligne et les livraisons à domicile ont augmenté en flèche, et rien ne permet d’entrevoir un ralentissement. Nous avons donc entrepris des recherches et proposé des solutions réalisables permettant de réduire considérablement les émissions de GES à Montréal. »

« Le transport des marchandises à Montréal et au Québec constitue une source croissante de congestion urbaine et d’émissions de carbone, en plus d’alimenter les préoccupations en matière de sécurité routière », affirme Annick Di Lalla, analyste en mobilité urbaine chez Jalon. « Le rapport et ses solutions abordent chacun de ces problèmes en suggérant une approche réaliste et réalisable. »

Quatre solutions concrètes

Dans le cadre de la démarche de recherche, qui a duré plus d’un an, 35 intervenants et intervenantes issu.e.s de l’industrie du transport et de la livraison, du secteur public et d’organisations environnementales ont été rencontré.e.s et une revue de la littérature a été effectuée. Ayant joui de la contribution d’un comité consultatif, l’équipe de recherche a pu identifier et suggérer quatre solutions clés :

1. Utiliser des vélos-cargos électriques et des mini-hubs
L’utilisation d’un vélo-cargo permet d’augmenter les points de livraison de 15 % à l’heure, comparativement à un camion conventionnel. Autorisés sur les zones piétonnières et sur les pistes cyclables, ces vélos sont faciles à garer et permettent les livraisons même en hiver. Des mini-hubs stratégiquement situés en ville peuvent être utilisés pour le transbordement et le transfert de marchandises de grands camions vers des véhicules plus petits, y compris les vélos-cargos.

2. Optimiser les systèmes de livraison et la logistique
La réduction du nombre de camions de livraison partiellement remplis, la modification des heures de livraison ainsi que celle des itinéraires sont autant de façons d’optimiser les opérations.

3. Construire des casiers à colis pour livraison directe
Déjà déployée en banlieue de Montréal, cette solution permet de réduire les déplacements des camions de livraison à domicile et d’effectuer davantage de livraisons à un même endroit, ce qui sécurise les quartiers résidentiels, en plus de réduire les émissions de polluants atmosphériques.

4. Accélérer le déploiement de véhicules zéro émission (VZE) pour les livraisons urbaines
Les véhicules zéro émission (VZE), qui comprennent notamment les véhicules électriques à batterie et les véhicules à pile à hydrogène, réduisent les émissions de polluants et sont relativement silencieux, permettant ainsi d’effectuer des livraisons dans les zones résidentielles en dehors des heures de pointe sans bruit. Il faut toutefois prévoir une augmentation de l’offre de VZE et du soutien financier aux entreprises, ainsi que la construction d’infrastructures de recharge.

En plus des solutions visant à réduire les GES dans le secteur des transports, le rapport propose également des outils stratégiques pour aider les fonctionnaires publics à mettre en œuvre ces solutions, notamment en offrant une combinaison de mesures incitatives gouvernementales et d’allégements fiscaux.

« Nous suggérons d’adopter une approche progressive où tous les niveaux de gouvernement jouent un rôle proactif et font preuve de leadership pour créer un environnement favorable à la mise en œuvre de ces solutions », explique Andréanne Brazeau, analyste politique en mobilité chez Équiterre. « Pour ce faire, nous devons offrir aux entreprises des mesures incitatives concrètes et convaincantes durant une période de transition initiale afin d’accroître l’abordabilité des solutions proposées rapidement. »

Publié en décembre 2020, le Plan climat de la Ville de Montréal vise à réduire de 55 % les émissions de GES de la ville d’ici 2030. Lors de la signature de la One Planet Charter en 2018, la ville s’est également engagée à atteindre la carboneutralité d’ici 2050.

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Pour plus d'informations: 

Français
Anthony Côté Leduc, Relations médias, Équiterre
514-605-2000, acoteleduc@equiterre.org

Anglais
Victoria Foote, Directrice principale | Communications stratégiques, Pembina Institute
647-290-9384, victoriaf@pembina.org