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Actualité  •  3 min

Mêlons-nous de nos déchets! Participez au BAPE sur les résidus ultimes

Publié le 

On enfouit 17 000 tonnes de déchets chaque jour, au Québec – l’équivalent de 140 locomotives de VIA Rail – et la quantité de déchets enfouis ou incinérés par personne est en hausse depuis 2016.

On voit bien la préoccupation de beaucoup de Québécois et Québécoises pour cet enjeu avec l’ampleur grandissante du mouvement zéro déchet – des milliers de personnes font des efforts pour réduire leurs déchets et éviter qu'ils se retrouvent enfouis ou incinérés. Mais nous sommes actuellement confrontés à une crise de déchets qui nécessite des interventions majeures pour réformer le système de gestion de matières résiduelles. Il est grand temps d’avoir des politiques publiques ambitieuses!

Un BAPE pour dresser le portrait actuel de l'élimination des matières résiduelles

Le gouvernement du Québec veut réduire de 25 % d’ici 2023 la quantité de déchets enfouis au Québec. Comme étape de départ, une commission d’enquête sur la gestion à long terme des déchets ultimes par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) est actuellement en cours. Le BAPE doit établir l’état des lieux actuel de la gestion de nos déchets et analyser ce qui nous attend dans les 20 prochaines années.

Participez aux audiences publiques!

Le BAPE a pour mandat d’écouter la population et prendra connaissance de toutes les informations qui lui seront transmises. C’est très important de faire entendre les voix des citoyen-nes et des organismes sur l’enjeu des résidus ultimes. Faites entendre la vôtre!

Il n’est pas nécessaire d’être expert-e, ni d’investir trop de temps : votre commentaire peut être une photo, un paragraphe, une vidéo ou quelques pages.

Équiterre a organisé, le 12 avril dernier, un webinaire sur comment participer au BAPE, que vous pouvez visionner ici pour vous outiller (ou consulter le PDF). Nous avons discuté des informations, des données et des outils pour comprendre les enjeux liés à la gestion des résidus ultimes au Québec, avec le but d’encourager et d’accompagner les citoyen-nes à avoir un maximum d’impacts dans le cadre de leur participation au BAPE.

Si vous souhaitez participer au BAPE, n’oubliez pas de remplir le formulaire d’avis d’intention avant le 3 mai! Cela prend une minute à remplir et par la suite vous pourrez envoyer votre contribution avant le 14 mai.

Dates importantes :

Pour vous inspirer

  • Écoutez la vidéo de notre analyste en consommation responsable et réduction à la source, Amélie Côté :

  • Voyez des exemples de visuels qui pourraient être partagés dans le cadre des consultations publiques au bas de la page
  • Nos déchets : 4 problèmes et leurs solutions

Pourquoi votre intervention et celle d’Équiterre sont si importantes?

Il reste encore plusieurs questions même après la première partie du BAPE, que notre analyste en consommation responsable et réduction à la source, Amélie Côté, suit de près.

Parmi les choses qui nous préoccupent le plus : l’accent sur les déchets ultimes, au détriment des opportunités de réduction de ces derniers à la source.

« C’est comme s’intéresser au symptôme d’un problème plutôt que s’intéresser à sa source », explique Amélie Côté. « Des solutions existent pour réduire nos déchets à la source : forcer la réduction des emballages, agir contre le gaspillage alimentaire, créer des obligations pour les fabricants de mettre en marché des produits durables et réparables, favoriser les mesures circulaires comme la consigne de contenants à remplissages multiples sont autant de façons de faire en sorte que tout le poids de la réduction des déchets ne se retrouve pas sur le dos des citoyens et citoyennes ».

La bonne nouvelle c’est que les commissaires du BAPE sont très intéressé-es par les enjeux entourant la réduction à la source et l’économie circulaire!

Un autre enjeu majeur : la définition de ce qu’est un résidu ultime ne fait toujours pas consensus. Selon le MELCC, la notion de résidu ultime « est évolutive dans le temps en fonction des mesures qui seront mises en place pour détourner les matières de l’élimination ».

Selon Équiterre, les résidus ultimes devraient plutôt être définis de façon très claire comme des matières qui ne sont ni recyclables, ni compostables ou qui n’auraient pas pu être réemployées (ex. meubles et objets).

C’est clairement le moment de nous mêler de nos déchets!

Si vous avez des questions concernant votre participation, ou au sujet de certaines données, n’hésitez pas à contacter Amélie Côté (acote@equiterre.org).

Bon BAPE sur la gestion et l’élimination des résidus ultimes!

Exemples de visuels qui pourraient être partagés dans le cadre des consultations publiques