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Communiqué de presse  •  3 min

Oléoduc Énergie Est de TransCanada : Près de 90 000 citoyens demandent au prochain gouvernement fédéral de bloquer le projet

Publié le 

Montréal, le 23 septembre 2015 - Équiterre va déposer aujourd’hui aux cinq chefs en campagne électorale fédérale une pétition signée par près de 90 000 citoyens demandant au gouvernement du Canada de bloquer le projet d’oléoduc Énergie Est de TransCanada. Alors que l’environnement est un des principaux enjeux de la campagne selon la boussole électorale du site CBC/Radio-Canada, des signataires de la pétition et Steven Guilbeault d’Équiterre ont réitéré que la question des changements climatiques, l’approvisionnement en eau potable et la sécurité des citoyens seraient grandement compromis par ce projet qui permettrait de pratiquement doubler la production des sables bitumineux. Steven Guilbeault portera également ce message aujourd’hui dans le cadre de la consultation publique de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) sur le projet d’oléoduc Énergie Est de TransCanada.

« Il n’y a pas de doute : au Québec, on dit non à Énergie Est, un oléoduc dangereux qui transporterait le pétrole des sables bitumineux, l’un des pétroles les plus polluants de la planète. Près de 90 000 citoyens, dont environ 40 000 de la grande région de Montréal, l’ont clairement exprimé en signant cette pétition. Nous voulons porter leur message aux candidats et à leur chef qui aspirent à gouverner le pays, et le faire valoir dans le cadre de la consultation publique de la CMM », explique Steven Guilbeault, cofondateur et directeur principal d’Équiterre. Rappelons que la CMM rapportera les résultats de sa consultation au Bureau d’audience publique sur l’environnement (BAPE) ainsi qu’à l’Office national de l’énergie (ONÉ), en charge de formuler des recommandations au gouvernement fédéral.

Des citoyens enregistrent leur opposition

« Je passe à l’action aujourd’hui et je demande au gouvernement fédéral de rejeter le projet Énergie Est de TransCanada tant que la preuve n'aura pas été faite hors de tout doute qu’il est sécuritaire, qu'il ne contribuera pas à augmenter les GES du Canada et qu’il n’aura aucun impact environnemental pour les communautés », témoignent Martin Archambault et Laurie Babin, deux signataires de la pétition Non aux sables bitumineux initiée par Équiterre.

Un consensus grandissant

De récents sondages révèlent que la majorité des Québécois s’oppose au projet d’oléoduc Énergie Est(1). La Ville de Laval, tout comme quelque 74 autres municipalités(2), ont officiellement exprimé leur désaccord en adoptant une résolution, comme cela a aussi été le cas pour une quinzaine d’organisations telles l’Université Laval, le Conseil des Canadiens et l’Union des Producteurs agricoles.

Rien à gagner, tout à perdre

La population du Québec s’oppose au projet d’oléoduc Énergie Est de TransCanada car, contrairement à ce que tentent de nous faire croire ses promoteurs, ce projet ne génèrerait que peu de retombées économiques positives pour les citoyens : les profits seraient engrangés par les pétrolières, et le pétrole qu’il transporterait serait presqu’exclusivement destiné à l’exportation. Par ailleurs, la sécurité des Québécois et l’approvisionnement en eau seraient compromis par le risque de déversement. Finalement, l’exploitation des sables bitumineux représente la source d’émissions de GES qui connait la croissance la plus rapide au Canada. À lui seul, le projet d’oléoduc Énergie Est engendrerait l’émission supplémentaire de 30 à 32 millions de tonnes de GES par année, soit l’équivalent d’ajouter 7 millions de voitures sur nos routes(3). Ces considérations sont approfondies dans le mémoire d’Équiterre déposé dans le cadre de la consultation publique de la CMM.

« Que ce soit en participant à la consultation de la CMM, ou en contactant les candidats de notre circonscription, il faut prendre la parole pour exprimer notre désaccord avec ce projet néfaste pour la population de la région de Montréal, du Québec, du Canada et pour l’avenir de nos enfants », invite Steven Guilbeault d’Équiterre.

« Non aux sables bitumineux » jaillit d'une collaboration entre Équiterre et plusieurs regroupements citoyens, environnementaux et sociaux, unis par la détermination à sensibiliser la population, les gouvernements et les organisations quant aux conséquences néfastes du projet de l’oléoduc Énergie Est de TransCanada.

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Pour renseignements :
Marie-Eve Roy
418-255-1052
mroycommunication@gmail.com


(1) Enquête Oracle (2015) et étude réalisée par la Chaire d’études politiques et économiques américaines de l’Université de Montréal (2015).
(2) Tous les détails au http://www.equiterre.org/solution/adoptez-une-resolution
(3) Climate Implications of the Proposed Energy East Pipeline, Pembina Institute, 2014.