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Actualité  •  2 min

Trois mythes sur le gaz naturel

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Pendant plusieurs années, le gaz naturel a été considéré, à tort, comme une énergie de transition pouvant remplacer les énergies fossiles qui émettent beaucoup plus de CO2, comme le charbon. Mais au fond, qu’est-ce que c’est le gaz naturel? Un gaz composé de méthane, d’éthane, de propane, de butane et de pentanes. Ça sonne effrayant? Avec raison!

Explorons trois mythes répandus afin d’éclaircir un peu la question.

Mythe #1 : le gaz naturel a moins d’impact sur le climat que les énergies fossiles

C’est faux. On le considérait à tort comme une option moins néfaste que le pétrole et le charbon. Pourtant, le gaz n’a rien de plus ou moins naturel que ces deux derniers : il est lui aussi une énergie fossile non renouvelable. Alors, le gaz naturel est-il polluant? Oui — il est constitué à 95 % de méthane, un gaz à potentiel de réchauffement planétaire 84 fois plus élevé que le CO2!

En plus, les impacts ne s’arrêtent pas là. Tout d’abord, demandons-nous comment le gaz naturel est-il produit? Il est issu de la fracturation hydraulique, une méthode de forage utilisée pour extraire le gaz naturel situé en profondeur, sous la terre (en injectant de l'eau, des produits chimiques et du sable à haute pression dans des fissures sous la surface). Les accidents et les dangers entourant sa production et son transport sont nombreux, et la distance à parcourir est grande. Oui, puisqu’au Québec, le gaz naturel est entièrement importé de l’Ouest canadien et des États-Unis. Pas très local! En plus, les risques de fuites sont élevés et les dégâts causés par ces activités sont, quant à eux, catastrophiques. Équiterre documente ces dangers depuis plusieurs années.

1,6 million de véhicules 🤯

Le gaz naturel brûlé dans les bâtiments représente 7 % des émissions annuelles de gaz à effet de serre du Québec, soit l’équivalent de celles générées par 1,6 million de véhicules.

Mythe #2 : le gaz naturel représente une option de transition intéressante vers les énergies propres

Encore faux. Pourquoi? Depuis près de 10 ans, les études scientifiques démontrent clairement que cette énergie ne cadre pas avec l’objectif de réduire rapidement, et de façon significative, les émissions de gaz à effet de serre (GES). Le gaz naturel ne peut tout simplement pas être considéré comme une énergie de transition, puisqu’il s’agit d’une énergie fossile. Il s’agit donc d’une fausse solution qui ralentit la transition vers les énergies propres et renouvelables.

Les risques potentiels associés aux cuisinières au gaz sur la santé des enfants, des personnes âgées et des populations vulnérables sont connus des scientifiques depuis les années 1980.

Mythe #3 : le gaz naturel est une source de chauffage ou de cuisson sécuritaire

Malheureusement, c’est erroné. Le gaz naturel est loin d’être sécuritaire. Les risques potentiels associés aux cuisinières au gaz sur la santé des enfants, des personnes âgées et des populations vulnérables sont connus des scientifiques depuis les années 1980. Dans les dernières années, les rapports inquiétants ont continué de s’accumuler, soulignant que le gaz naturel augmente les risques de développer des problèmes cardio-pulmonaires, dont l’asthme infantile, notamment à cause des polluants toxiques contenus dans le méthane.

Chez Équiterre, il est devenu clair qu’il faut stopper la désinformation entourant le gaz naturel. Il est important d’identifier le gaz naturel comme un hydrocarbure contribuant aux dégâts climatiques et environnementaux, tout en documentant les effets pervers de son utilisation. Équiterre milite depuis de nombreuses années aux côtés d'organisations environnementales et citoyennes afin de s'attaquer à toutes les énergies fossiles et accélérer la transition énergétique.

Des milliers de citoyens manifestent

Sortons le gaz des bâtiments du Québec