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Actualité  •  2 min

Agissez avec nous contre les pesticides qui tuent les abeilles et affectent les humains!

Publié le 

Actu - Conf neonics

Le 29 mai dernier, à l’occasion de la Journée de l’abeille au Québec, Équiterre, en partenariat avec la Fondation David Suzuki, organisait une conférence présentant les faits saillants de la plus grande revue de littérature sur les impacts des pesticides néonicotinoïdes (« néonics ») qui tuent ces importants pollinisateurs. Cette méta-analyse de plus de 1 000 articles scientifiques revus par des pairs a été conduite par 50 chercheurs du Task Force on Systemic Pesticides répartis à travers le monde.

La conférence était donnée par le vice-président du Task Force, M. Jean-Marc Bonmatin, également Ph. D., chercheur au Centre National de la Recherche Scientifique de France, spécialiste des neurotoxiques chez les insectes et Madeleine Chagnon, PhD, Professeure associée au département des sciences biologiques, Université du Québec à Montréal, ayant également participé à la revue de littérature internationale. Pour visionner l’enregistrement de la conférence.

« Malgré le fait que les néonics représentent un tiers du marché mondial des insecticides, très peu d’études se sont penchées sur les impacts que peuvent avoir les néonics sur la santé humaine, par rapport à toutes les études sur les autres espèces non ciblées! Sur plus de 1000 publications sur les organismes non ciblés, moins de 20 portent sur la santé humaine. » explique Jean-Marc Bonmatin.

Le rôle central des pollinisateurs dans notre production alimentaire

Les abeilles et autres pollinisateurs jouent un rôle crucial dans notre production alimentaire : elles sont responsables de 70 % de la pollinisation de nos cultures alimentaires et le tiers des aliments que nous consommons provient de leur travail. « Restreindre l’usage des néonics est une étape importante pour améliorer et préserver la durabilité de nos systèmes alimentaires », dit Sidney Ribaux, directeur général d’Équiterre.

« Au Québec, les recherches montrent que le niveau de mortalité des abeilles est 4 fois plus élevé pour les ruchers situés à proximité des cultures dont les semences sont traitées aux néonicotinoïdes », explique Madeleine Chagnon, professeure associée au département des sciences biologiques à l’Université du Québec à Montréal, qui a également participé à la revue de littérature et présentait l’état des recherches sur la question au Québec lors de la conférence. « Cela est très inquiétant et il faut agir rapidement », conclut-elle.

Utilisés depuis à peine une dizaine d’années, les « néonics » sont devenus la classe d’insecticides la plus utilisée dans le monde, occupant 40 % du marché des insecticides. Au Québec, la quasi-totalité des semences de maïs-grain et entre 50 et 75 % des semences de soya sont enrobées de néonics, ce qui représente environ 600 000 hectares de cultures chaque année. De plus, les abeilles ne sont pas les seules victimes : les néonics pourraient également affecter le cerveau humain et le système nerveux. Certains néonics sont reconnus comme pouvant potentiellement perturber le système hormonal et causer des effets néfastes sur la reproduction!

Un pas en avant au Canada

L’Ontario propose actuellement un règlement afin de réduire de 80 % les superficies cultivées avec des semences de maïs et de soja traitées aux néonicotinoïdes d’ici 2017.

Joignez-vous à plus de 30 000 citoyens qui ont déjà signé notre appel à l'action pour demander à nos élus d’emboîter le pas pour bannir les « néonics » et sauver les abeilles et autres pollinisateurs!