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Actualité  •  2 min

À quand un transport scolaire 100% électrique?

Le célèbre autobus jaune et noir transporte les enfants vers l’école depuis les années 1930. Aujourd’hui, de 45 000 à 50 000 autobus scolaires sont en service au Canada. Le problème? La majorité d’entre eux roulent encore au diesel - un combustible fossile qui pose des risques pour la santé humaine et planétaire. Une opportunité en or se présente à nous : sensibiliser nos jeunes et créer en eux un sentiment de fierté à participer à la transition énergétique.

Pourquoi faut-il électrifier les autobus scolaires?

L’objectif de l’Alliance canadienne pour l’électrification des autobus scolaires (ACEAS), coordonnée et dirigée par Équiterre en partenariat avec Green Communities Canada, est que, d’ici 2040, tous les autobus scolaires en service ne produisent plus aucune émission dans tout le Canada. Autrement dit, qu’ils soient tous transformés en autobus électriques. Mais pourquoi? Le tout premier rapport de recherche publié par l’ACEAS — et produit par la firme Dunsky Climat+Énergie — intitulé Voies à suivre pour l’adoption des autobus scolaires électriques au Canada, souligne cinq raisons :

  1. Ils sont meilleurs pour la santé des enfants, puisqu’ils réduisent leur exposition au bruit et à la pollution atmosphérique due aux gaz d’échappement des moteurs diesel, ainsi que les effets sur la santé qui en découlent, comme l’asthme.
  2. Ils sont moins polluants

  3. Ils sont logistiquement plus faciles à gérer

  4. Ils représentent un type de véhicule moyen et lourd qu'il est facile de convertir vers des véhicules zéro émission

  5. Ils sont plus économiques, coûtant 80 % moins cher à alimenter et 50 % moins cher à entretenir.

Petits poumons, graves conséquences

Les enfants respirent plus d’air par kilogramme de poids corporel, en plus d’être plus proches du sol où se concentrent les émissions des autobus à diesel. Ils se retrouvent donc face à une plus grande exposition aux polluants atmosphériques.

Des impacts pour nos enfants

En plus de ses conséquences sur le climat, le maintien d’un parc d’autobus scolaires fonctionnant entièrement au diesel aggrave les problèmes liés au transport routier, comme la qualité de l’air et la pollution sonore auxquels nos enfants sont exposés quotidiennement.

Les autobus scolaires au diesel présentent un risque important pour la santé de tous et encore plus pour celle de nos tout-petits. Les gaz d’échappement des moteurs diesel émettent des particules toxiques qui affectent notamment le système respiratoire.

  • On estime que, chaque année au Canada, les émissions de diesel causent 2,2 millions de jours de symptômes respiratoires aigus, 170 000 jours de symptômes d’asthme et 3 000 épisodes de bronchite aiguë chez les enfants.
  • Selon le Partenariat canadien pour la santé des enfants et l’environnement, les enfants sont plus vulnérables aux effets nocifs des émissions de diesel étant donné que leur corps est encore en développement, mais aussi du fait de leur plus grande exposition aux polluants atmosphériques.

Une récente étude, mandatée par l’Institut Pembina en 2022, a démontré que l’électrification des autobus permettrait au gouvernement de la Colombie-Britannique d’économiser 15 millions de dollars sur les coûts de santé, en évitant de polluer l’air avec des oxydes d’azote, des oxydes de soufre et d’autres particules qui causent des décès prématurés, des maladies respiratoires, des cancers et entravent le développement des poumons des enfants.

Les roues de l’autobus roulent, roulent, roulent

Les autobus scolaires en circulation transportent plus de 2 millions d’élèves quotidiennement à travers le Canada, ce qui représente un total de 792 millions de trajets par an.

Comment y arriver?

Ensemble, les membres de l’ACÉAS travaillent à l’élaboration de stratégies et de recommandations. Ce travail veut réunir les connaissances et les apprentissages clés et puis rassembler les meilleures pratiques de toute l’Amérique du Nord dans le but de transformer les secteurs du transport scolaire dans les Maritimes au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique.

Le tout premier rapport de L’ACÉAS a été dévoilé lors de sa première conférence, qui se poursuit jusqu’au 8 juin. Vous pouvez d’ailleurs assister aux panels en ligne, où vous pourrez être mis au fait des étapes à mettre en place pour atteindre l’objectif de 2040.

Alors, on s’y met dans tout le Canada? Oui!