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Opinion  •  2 min

Pour en finir avec la dépendance à l’automobile et remettre les citoyens au coeur du projet de société

Publié le 

cofondateur, directeur principal et porte-parole d'Équiterre blogue-steven-2016.png

Le gouvernement québécois consulte actuellement la population et les organisations de la société civile pour se doter d’une politique de mobilité durable, qui sera adoptée d’ici la fin décembre et lancée pour le début avril 2018. Équiterre et Vivre en ville ont ainsi émis des recommandations pour se doter d’une politique à la hauteur des besoins et des attentes de sa population.

C’est à présent à l’État de montrer la voie et de faire, pour la mobilité durable, ce qu’il a fait pour le réseau routier au cours des dernières décennies.

PLUS ÇA CHANGE, PLUS C’EST PAREIL

De plus en plus motorisés, les Québécois parcourent chaque année davantage de kilomètres dans des véhicules de plus en plus gros.

Cette dépendance à l’automobile, et au pétrole, a de nombreuses conséquences, que ce soit en matière de santé, de finances publiques et personnelles ou encore d’environnement.

Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, nous avons essentiellement développé nos villes autour de la voiture : autoroutes, banlieues, nouveaux développements où l’on ne trouve aucun trottoir (c’est notamment le cas de l’endroit où j’ai grandi), et peu d’investissement dans les transports collectifs ou actifs.

Les temps ont changé depuis le développement de l’American Way of Life au siècle dernier; la population des villes et banlieues a augmenté en même temps que le nombre de travailleurs devant se déplacer chaque jour, causant de plus en plus de congestion et de désagréments. L’heure est venue de mieux planifier l’aménagement de nos villes ainsi que le développement des systèmes de transports.

Le grand physicien Albert Einstein disait « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. » À l’heure des changements climatiques, où les embouteillages deviennent de plus en plus importants et que les ménages québécois consacrent une partie de plus en plus importante de leur budget aux transports (de 8,6 % en 1997 à 21,1 % en 2011), on ne peut plus appliquer les solutions du passé et espérer arriver à des résultats différents.

Vivre en Ville et Équiterre proposent donc une nouvelle approche qui permet d’orienter la future politique de mobilité durable non pas sur « le nombre de voitures à déplacer » mais bien sur les besoins de transport de la population, pour la remettre au cœur de cette importante sphère de la société.

Comme le graphique suivant l’illustre, il ne s’agit pas ici seulement d’une question d’argent, bien qu’une partie du problème se situe à ce niveau.

Ce que nous proposons? Réduire les besoins de déplacements et permettre de répondre à ces besoins à l’aide de différents modes de transport plutôt que de recourir principalement à l’auto-solo.

Le ministère des Transports a changé de nom pour ministère des Transports et de la mobilité durable : il lui faut maintenant que se changement aille au-delà de la cosmétique et s’incarne dans la pratique et entraîne avec lui l’ensemble de l’action gouvernementale derrière cette priorité́ de société́.

Pour consulter les 8 recommandations phares et 38 recommandations concrètes du mémoire d’Équiterre et de Vivre en ville dans leur mémoire.