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Opinion  •  1 min

Éviter un nouveau Lion Électrique : rebâtir une filière d’autobus électriques à l’abri des tarifs

Henri Chevalier

Conseiller, Mobilité durable

À l’ère des tarifs imposés par Donald Trump, accélérer l’adoption des autobus scolaires électriques (ASE) ne constitue pas seulement une nécessité en matière de santé publique et d’environnement, mais aussi un choix stratégique pour l’économie. Cela peut contribuer à protéger notre économie contre la volatilité des marchés mondiaux et les risques posés par de potentiels tarifs américains.

Investir dans une chaîne d’approvisionnement en ASE résiliente et nationale permettrait de créer des emplois durables, de générer des revenus pour les entreprises et pour l’État, et de protéger la transition canadienne vers le transport propre contre les perturbations géopolitiques. En Ontario seulement, électrifier 65 % du parc d’autobus scolaires d’ici 2030 pourrait créer 10 800 emplois et ajouter 1,5 milliard de dollars au PIB, en plus de 2 400 emplois et 300 millions de dollars grâce aux infrastructures de recharge. À l’échelle nationale, ces bénéfices seraient encore plus importants, compte tenu des 51 000 autobus scolaires que compte le Canada. Au-delà des retombées économiques, cette transition entraînerait des gains environnementaux et de santé publique majeurs : elle permettrait de réduire annuellement 1,17 million de tonnes d’émissions de GES au pays, de diminuer la consommation de carburants fossiles de 243 millions de litres et d’améliorer la qualité de l’air pour les enfants, les conducteurs et les communautés locales.

Alors que les gouvernements provinciaux et fédéral cherchent à dynamiser le commerce interprovincial, le Canada a une occasion unique de bâtir une chaîne d’approvisionnement en ASE pleinement intégrée, en misant sur les échanges de biens et de composants liés aux véhicules électriques et sur les atouts régionaux.