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Communiqué de presse  •  4 min

Sondage : 74 % des Canadien(ne)s estiment que les constructeurs automobiles ont la responsabilité de passer aux véhicules zéro émission

Vue de dessus d'un parking rempli de voitures et VUS

Publié le 

Territoire autochtone non cédé ; Montréal - 6 septembre 2022 | Selon un sondage mené par Abacus Data et commandé par Environmental Defence, Équiterre, Ecology Action Centre et la Fondation David Suzuki, 74 % de la population canadienne estime que les constructeurs automobiles ont la responsabilité d’augmenter la production de véhicules zéro émission (VZE) et de cesser de produire des véhicules à essence, même si cela a un impact négatif sur leurs profits.

En outre, 58 % des personnes interrogées sont d’accord pour dire que les constructeurs automobiles devraient faire face à des pénalités financières s’ils ne parviennent pas à réorienter leur production assez rapidement pour que tous les nouveaux véhicules vendus au Canada soient zéro émission d’ici 2035 tel que le prévoit le Plan de réduction des émissions du gouvernement fédéral.

« Il est clair que les Canadien(ne)s sont prêt(e)s à acheter des VZE. Mais les constructeurs automobiles les en empêchent en augmentant l’offre de véhicules propres plus abordables au pas de tortue. Ils ne veulent pas abandonner la fabrication de véhicules à essence et passer aux VZE au rythme requis pour atteindre la carboneutralité, car cela signifie qu’ils feraient un peu moins de profits. La population canadienne est toutefois d’accord quant à l’idée que l’industrie automobile a la responsabilité de revoir ses pratiques, même si cela signifie une baisse de leurs bénéfices », déclare Nate Wallace, chargé de programme en transport propre, chez Environmental Defence.

Les délais d’attente découragent les Canadien(ne)s

Bien que la majorité des Canadien(ne)s soit prêt(e) à acheter un véhicule zéro émission, les concessionnaires ont signalé de longs délais d’attente chez leur clientèle en raison d’un faible approvisionnement en VZE. Par conséquent, 70 % de la population affirment que ces délais les rendent moins susceptibles d’envisager l’achat d’un VZE. Le manque de modèles abordables offerts par les constructeurs est un autre facteur expliquant la lenteur de l’adoption des VZE au Canada. À ce propos, 86 % des personnes sondées conviennent qu’il est nécessaire de mettre en place les mesures politiques qui permettraient aux constructeurs automobiles de fournir des VZE à des prix plus abordables.

« Le Québec et la Colombie-Britannique se sont déjà joints à la Californie et à 15 autres États américains pour exiger des constructeurs automobiles qu’ils modifient leurs plans d’affaires afin de vendre davantage de VZE. Le fait que l’ensemble du Canada se joigne à ce marché nord-américain enverra un signal décisif aux constructeurs automobiles pour qu’ils approvisionnent mieux les Canadien(ne)s qui attendent de pouvoir mettre la main sur un VZE. Une telle action profiterait aux juridictions qui ont déjà mis en place cette politique, y compris le Québec, en augmentant leur production globale et en baissant leurs prix. Une norme VZE pancanadienne constitue une solution climatique puissante et essentielle dont nous ne pouvons plus retarder l’adoption », ajoute Andréanne Brazeau, analyste politique en mobilité chez Équiterre.

Une norme VZE pancanadienne attendue depuis longtemps

La majorité de l’offre limitée de VZE est actuellement destinée aux juridictions qui ont déjà des exigences de vente en place, soit la Colombie-Britannique et le Québec. Autrement dit, sans l’intervention du gouvernement fédéral, ce problème devrait perdurer. Pourtant 84 % de la population canadienne est en faveur d’une norme VZE nationale qui offrirait un accès juste et équitable à ce type de véhicule. Dans les provinces de l’Atlantique, les délais peuvent atteindre jusqu’à trois ans et les attentes de la part des Canadien(ne)s pour ce cadre réglementaire y sont d’autant plus élevées.

« Le gouvernement du Canada doit agir rapidement pour mettre en œuvre une norme VZE solide, assortie de dispositions relatives à l’équité en matière d’approvisionnement. En soumettant l’ensemble du Canada à cette réglementation, le gouvernement fédéral devra s’assurer que les petites provinces, y compris celles des Maritimes, obtiennent leur juste part de VZE. Les Canadien(ne)s des Maritimes veulent eux aussi se soustraire à la flambée des prix de l’essence et être certain(e)s d’avoir le même accès au transport durable que les habitant(e)s des grandes provinces. Il est clair de ce sondage que le public canadien appuie massivement les normes nationales pour la disponibilité des VZE qui permettraient à chaque région du Canada d’obtenir une distribution équitable de voitures propres plus abordables », précise Thomas Arnason McNeil, coordonnateur des politiques climatiques pour le transport durable chez Ecology Action Centre.

Le Canada rejoindra bientôt une liste croissante de juridictions à l’avant-garde en matière de climat, dont la Californie, le Royaume-Uni et l’Union européenne, qui ont mis en place des mesures visant à éliminer progressivement les ventes de véhicules à essence d’ici 2035 ou plus tôt.

« Dans un avenir de plus en plus électrifié comme le marché mondial l’exige, un règlement fédéral ambitieux sur les VZE aiderait l’industrie automobile canadienne à faire concurrence. La récente loi américaine sur la réduction de l’inflation, par exemple, va grandement améliorer l’accessibilité des VZE aux États-Unis. Il est temps d’adopter une réglementation qui signale que les jours du moteur à combustion sont désormais comptés, pour le bien de notre climat et de notre santé », souligne Tom Green, conseiller principal des politiques climatiques à la Fondation David Suzuki.

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Pour consulter le sondage, veuillez cliquer ici.

Le sondage a été réalisé par Abacus Data auprès de 1 500 personnes canadiennes âgées de 18 ans et plus, du 22 au 27 juillet 2022. Abacus Data a procédé à un suréchantillonage de en Ontario (n=1 000) et en Nouvelle-Écosse (n=500). La marge d’erreur d’un échantillonnage aléatoire de la même grandeur pour une enquête probabiliste semblable est de +/- 2,53 %, 19 fois sur 20. Les données ont été pondérées en fonction des données de recensement afin d’assurer que l’échantillonnage reflète la population de nouveaux(elles) arrivant(e)s du Canada quant à l’âge, le sexe et la région. Les chiffres étant arrondis, les sommes peuvent ne pas faire un total de 100.

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mcondrainmorel@equiterre.org (514) 605-2000
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Les Maritimes
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