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Porte conteneurs remplis de fruits et légumes dans un port

Fiche

Kilométrage alimentaire

Comment éviter que nos aliments voyagent

Publié le 

Lorsque les aliments voyagent de longues distances avant d'arriver dans nos assiettes, c’est ce que l’on appelle le kilométrage alimentaire. Cette distance parcourue contribue à l’émission de gaz à effet de serres, mais elle a aussi pour conséquences d’autres impacts négatifs moins connus. En modifiant quelques variables dans nos habitudes de consommation, il est possible de limiter ces impacts sur l’environnement et sur la santé. Quels sont les inconvénients du kilométrage alimentaire?

Quels sont les inconvénients du kilométrage alimentaire?

L’émission de gaz à effet de serre (GES)

Une grande partie de nos aliments arrivent sur des porte-conteneurs ultra-polluants comme celui-ci.

Avant d’être consommés, les aliments voyagent en moyenne 2 500 km. Par exemple, une tomate mexicaine, encore un peu verte à la cueillette, franchira plus de 3 000 km dans un camion réfrigéré avant d’arriver jusqu’ici. Un seul camion de livraison représente plus de 4,5 tonnes d’émissions de GES dans l’atmosphère. Il s’agit de très longs trajets sachant qu’il y a au Québec plus de 1 550 maraîchers québécois qui produisent des légumes destinés à être consommés localement!

Saviez-vous qu’Équiterre a publié un rapport sur la réduction des émissions des camions de transport à Montréal.

Le suremballage

Pour survivre aux conditions du trajet et de l’entreposage, faciliter la distribution, et arriver à destination dans une forme attrayante, les aliments qui voyagent sont emballés, voire suremballés. Ils requièrent ainsi de grandes quantités de plastiques et de cartons, faisant que les emballages en provenance de l’industrie alimentaire représentent à eux seuls 70 % de tout ce qui est emballé au Québec.

Le transport alimentaire demande beaucoup d'emballage polluants.

Réduction des emballages alimentaires

La perte de fraîcheur

Particulièrement vrai pour les fruits et légumes, la plupart d’entre eux doivent être cueillis avant leur maturité pour contrer les délais du transport lorsqu’ils sont importés. Leur mûrissement se fait dans le transport et non pas sur la plante au soleil, et il est nécessaire parfois d’y ajouter des agents de mûrissement. En réduisant la durée des trajets entre le consommateur(trice) et le producteur(trice), les produits peuvent être cueillis à maturité et consommés dans un laps de temps très court.

Le saviez-vous ? 🌎

La teneur en nutriments des aliments commence à diminuer dès leur cueillette! Imaginez ce qu’il en reste une fois arrivés chez-nous, comme une framboise du Chilli qui a parcouru 9 000 km!

La qualité du milieu de provenance

Un aliment qui provient d’un autre pays ou continent, c’est un aliment dont les conditions de travail des producteurs ne sont pas toujours connues et adéquates. Dans certains pays, ces dernières peuvent être très faibles, à savoir une faible rémunération, une faible sécurité d’emploi, de longues heures, journées et semaines de travail, des équipements de travail parfois inadéquats, ainsi que peu ou pas d’avantages sociaux.

Une alimentation respectueuse, rémunératrice et accessible

La vraie solution? Consommer local et surtout de saison!

En plus d'être plus gouteux et meilleur pour la santé, l'achat local supporte d'avantage nos fermiers et fermières.

Acheter local pour réduire son empreinte GES

En achetant des produits locaux issus du circuit-court, c’est-à-dire où il y a qu’un seul intermédiaire entre le producteur et le consommateur, nous réduisons l’empreinte écologique des aliments liée au transport.

Acheter local : l’opportunité de remédier aux emballages

Comme les produits locaux n’ont souvent pas besoin d’être suremballés puisqu’ils ont une courte distance à parcourir, ils génèrent moins de déchets. De plus, acheter ici permet de plus en plus d’avoir accès à des produits en vrac, ce qui offre la possibilité de choisir ses aliments .

Acheter local : un choix gagnant pour manger frais, profiter de l’abondance de nos récoltes et se réapproprier nos saisons

Une façon simple de se passer d’aliments qui ont longtemps voyagé est d’acheter local en saison, c’est à-dire lorsque l’abondance des produits issus de notre agriculture est à son apogée (à l’été et en automne). Acheter en saison nous permet aussi de faire des achats davantage économiques, d’acheter en plus grande quantité et ainsi de se faire des réserves qui, une fois bien conservées (mise en conserve), entreposées ou surgelées, seront à portée dans notre garde-manger toute l’année. Sans oublier que lorsqu’on cueille un fruit ou légume à maturité, cela permet d’augmenter la qualité nutritionnelle que celui-ci nous procure pour bénéficier de tous ses nutriments et vitamines.

Acheter local permet d’encourager nos entreprises locales

Acheter local plutôt que des aliments qui ont longtemps voyagé permet d’encourager l’économie locale, de créer des emplois, de préserver le patrimoine agricole du Québec, de contribuer à notre souveraineté alimentaire, et bien plus.

Acheter en vrac avec ses propres contenants réduit d'autant plus la production de déchets

Moins de kilométrage alimentaire : un plus pour notre autonomie

La crise sanitaire nous a rappelé l’importance de la souveraineté alimentaire. En cas de fermeture des frontières et en raison de l’instabilité du commerce de certains produits, nous avons aussi réalisé qu’être capables de produire et transformer ici une plus grande partie de ce que l’on consomme est la clé! Et pour y parvenir, réduire le plus possible la distance parcourue par nos aliments est une solution accessible.

Caisse en bois remplie d'une variété de légumes

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