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Fiche

Le vélo électrique pour se rendre au travail : mode d’emploi

Publié le 

Un tiers de la population québécoise vit à moins de 5 km de son lieu de travail. Pourtant, plus de 75 % des Québécois et des Québécoises prennent la voiture quotidiennement pour aller travailler. Cette prépondérance de l’auto pèse lourd dans la balance climatique.

Heureusement, des solutions existent! Le vélo, bien sûr, mais aussi le vélo à assistance électrique (VAE). Rapide et facile à utiliser, le VAE pourrait bien devenir une alternative efficace et écologique à l’auto pour se rendre au travail, surtout pour les personnes ayant à parcourir de plus longues distances, vivant dans des zones dénivelées ou moins bien desservies par les transports en commun. De plus en plus d’entreprises mettent d’ailleurs en place des infrastructures pour le favoriser!

Le vélo (électrique) : sain et pratique

Comme le vélo classique, le VAE est associé à de nombreux bienfaits, notamment sur la santé. Contrairement aux idées reçues, le VAE permet de se maintenir en forme grâce à une activité douce puisque l’assistance s’enclenche à partir d’une certaine intensité de pédalage. Ses bénéfices ne sont pas que physiques : pédaler pour se rendre au travail favorise également la sécrétion d’endorphine, une hormone qui procure du bien-être et qui participe à réduire stress et anxiété. Combiné à l’effet de la lumière du soleil et de l’extérieur, le transport actif (même électrique) aide à garantir énergie et bonne humeur.

Ses adeptes y voient également un moyen de transport fiable et rapide, permettant d’échapper aux embouteillages : en vélo, on sait toujours quand on arrive! Les cyclistes peuvent dire non seulement adieu au trafic mais également à la contrainte de trouver un stationnement, générateur de stress inutile.

Voici 3 choses à faire pour vous préparer à une transition de l’auto au vélo électrique pour aller au travail :

1. Évaluez vos besoins et votre budget

Le VAE représente un coût élevé : entre 3 000 $ et 5 000 $ en moyenne selon les modèles. Il est donc important d’identifier vos besoins pour choisir le modèle adéquat. Combien de kilomètres parcourez-vous chaque jour? Avez-vous des charges à transporter (enfants, matériel, etc.) nécessitant une remorque? Autant de questions importantes à se poser avant d’investir.

Pour les plus petits budgets, l’acquisition d’un VAE usagé peut être une piste intéressante. On en trouve déjà sur des plateformes d’annonces comme LesPac. Pour donner un coup de pouce aux personnes intéressées à passer au vélo électrique, certaines municipalités commencent à offrir des subventions à l’achat, comme la ville de Laval.

L’achat n’est pas un passage obligé pour se mettre en VAE. À la belle saison, plusieurs grandes villes au Québec proposent ainsi des services de vélos électriques partagés, comme Québec (àVélo), Saguenay (Accès Vélo) ou Montréal (Bixi).

Le coût du VAE reste toutefois négligeable en comparaison à celui de l’auto. Si votre distance domicile-travail vous le permet, pourquoi ne pas envisager de vous départir de votre voiture (ou de votre seconde voiture)?

2. Prévoir un équipement adapté

Un minimum d’équipement est requis pour rouler en toute sécurité en VAE. Tout d’abord, la loi exige le port du casque en vélo électrique. Le Code de la sécurité routière oblige également à munir son vélo de lumières et réflecteurs pour être visible en tout temps. Vous pouvez également vous procurer des bandes ou des dossards réfléchissants pour encore plus de visibilité et de sécurité.

Pour des trajets confortables, vous pouvez équiper votre vélo d’un panier ou de sacoches pour y glisser votre matériel de travail, vos effets personnels ou votre dîner. Lorsque le temps est pluvieux, une tenue adéquate est également conseillée : surpantalon de pluie et manteau imperméable. À nouveau, il est possible de trouver ces articles sur des plateformes de seconde main.

La recharge ne nécessite pas d’équipement particulier, en plus du boîtier fourni par le détaillant. Il suffit de brancher la batterie sur une prise traditionnelle, au bureau ou au domicile.

Pour en savoir plus sur les équipements obligatoires et conseillés ainsi que sur les bons réflexes à adopter, visitez le site de Vélo Québec.

3. Se prémunir contre le vol

Le vol de vélo est une crainte récurrente pour les propriétaires de VAE, surtout en milieu urbain. Pour vous en protéger, veillez à vous procurer un cadenas de qualité et à attacher votre vélo avec soin, idéalement dans un lieu surveillé et/ou achalandé.

Les services de police de plusieurs municipalités québécoises proposent également d’enregistrer votre vélo sur la plateforme Garage 529, qui a fait ses preuves pour réduire le vol de vélos.

Dans tous les cas, lorsque vous stationnez votre vélo à l’extérieur ou dans un endroit non surveillé, pensez à emporter la batterie avec vous.

Pour en savoir plus sur les bons gestes à adopter pour éviter le vol de vélo, consultez les conseils fournis sur le site de Vélo Québec.

Et en hiver?

De plus en plus de cyclistes pédalent à l’année longue au Québec, y compris au cœur de l’hiver! Cette pratique est-elle compatible avec un VAE? La réponse est oui, avec quelques précautions. Pour maintenir la batterie en bonne santé, veillez par exemple à la rentrer (au travail ou à la maison) après chaque trajet pour la protéger des températures extrêmes et de l’humidité. Si vous prévoyez de rouler tout l’hiver, il est aussi fortement conseillé d’équiper son vélo de pneus adaptés. Votre détaillant pourra vous guider pour choisir le profil de pneus qui vous convient le mieux, en fonction de vos besoins. Enfin, il est également conseillé d’entretenir son vélo régulièrement.

Plusieurs villes s’assurent d’entretenir une partie de leurs voies cyclables pour les rendre sécuritaires pendant la période hivernale. Une autre bonne raison de tenter l’expérience de manière sécuritaire.

Bon à savoir ✏️

L’autonomie de la batterie diminue avec lorsque les températures baissent. Il faut donc en tenir compte dans la planification de votre itinéraire.

Comment mon entreprise peut-elle m'aider à passer au transport actif?

Les entreprises ont un vrai rôle à jouer dans la promotion des modes de transport durables pour les trajets domicile-travail. Qu’il s’agisse de mettre à disposition des infrastructures pour les cyclistes (douches, casiers, stationnements sécurisé), une flotte partagée de vélos (électriques) ou d’offrir un abonnement à un service de vélo-partage: les employeurs ont tout à gagner à mettre le vélo en vedette. Il contribue en effet à diminuer l’absentéisme, à augmenter la concentration et la productivité chez ceux qui le pratiquent tout en diminuant les émissions de gaz à effet de serre (GES) du transport routier.

La campagne Vélovolt d’Équiterre propose d’ailleurs à des organisations d’offrir gratuitement des essais de VAE à leur personnel. Les travailleurs et travailleuses de ces entreprises peuvent ainsi utiliser un vélo électrique pendant plusieurs semaines sur leurs trajets quotidiens (dont les trajets domicile-travail) et en expérimenter les bienfaits.

Ressource pour bénéficier de conseils et de retours d’expérience de propriétaires de VAE: