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Équiterre s’est d’abord intéressé au projet d’agrandissement du Port de Québec dans le contexte où le scénario prévu des installations comprenait la manutention de vracs liquides, soit d’hydrocarbures. Équiterre s’inquiétait du transport de produits pétroliers au Québec et à l’accroissement de la production de ces types d’énergie.
Dans cette perspective, l’organisme a publié le rapport « Un désastre en double – Le transport du bitume tiré des sables bitumineux menace le lac Saint-Pierre et le fleuve Saint-Laurent » [Conseil des Canadiens et Équiterre, 2015] et s’est opposé notamment au développement du Port pétrolier de Cacouna, dans le cadre du Projet Énergie Est de TransCanada, ainsi qu’au projet de port méthanier à Rabaska.
Plus récemment, l’organisme est opposé au projet de construction d’un complexe de liquéfaction de gaz naturel à Saguenay, appelé Énergie Saguenay par le promoteur GNL Québec, ainsi que du projet Gazoduc qui y est associé [Équiterre, 2020].
Malgré les modifications de scénario d’exploitation apportées par le Port de Québec dans le cadre des présentes évaluations environnementales, Équiterre reste préoccupé par le projet d’agrandissement du port, appelé maintenant « Laurentia ».
Au cours des nombreuses années qu’a duré l’évaluation des impacts environnementaux, le promoteur n’a pas été en mesure d’offrir des réponses à l’Agence d’évaluation d’impact du Canada (appelé « Agence ») suffisamment complètes et adéquates pour que celles-ci rassurent notre organisation. Ainsi, Équiterre accueille favorablement les analyses et conclusions soumises dans le rapport provisoire d’évaluation environnementale
de l’Agence [Agence d’évaluation d’impact du Canada, 2020b].
L’organisme souhaite tout de même apporter quelques considérations supplémentaires en ce qui a trait aux effets du transport routier et ferroviaire.
Nous soulignons que nous partageons les préoccupations des autres parties prenantes au processus d’évaluation environnementale, mais nous avons choisi de limiter notre étude sur quelques questions, notamment en raison du temps imparti.Sans s’y restreindre, Équiterre s’inquiète des émissions de particules dans l’atmosphère, l’aspect cumulatif de celles-ci sur l’environnement et la santé humaine, les impacts sur la qualité de l’eau et la
navigation sur le Saint-Laurent, la préservation des paysages et l’aménagement du territoire, la perte d’habitat et la protection de la faune et la de flore dans ce lieu particulier.