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Fiche

Quels sont les risques du gaz « naturel »?

Risqué pour notre santé, notre portefeuille et notre environnement

Publié le 

Le gaz « naturel » consommé au Québec est en fait d’origine fossile à 99 %. Non seulement est-il une source d’énergie qui contribue au réchauffement climatique, mais il est également risqué pour notre santé. Le gaz dit « naturel » n’a plus sa place dans le chauffage de nos bâtiments ni dans notre consommation. Voici pourquoi.

Le gaz est risqué pour notre santé

On ne le réalise pas nécessairement, mais nos cuisinières au gaz nous exposent à des risques de santé, surtout pour la santé respiratoire de nos enfants et des personnes vulnérables. 🥴

🚩 Dioxyde d’azote, méthane, particules fines, polluants toxiques et benzène, les cuisinières au gaz invitent avec elles 21 % de composantes volatiles toxiques. Ces indésirables volent dans nos domiciles… même lorsque la cuisinière est éteinte!

🚩 Les enfants vivant dans des foyers avec une cuisinière au gaz ont 42 % plus de risques de développer de l’asthme que les autres!

Vous possédez une cuisinière au gaz? Pas de panique! Assurez-vous de toujours avoir une bonne ventilation et écoutez la vidéo d’Emmanuel Bilodeau ci-dessous — il vient lui aussi tout juste d’être sensibilisé aux risques que présente sa cuisinière au gaz. Le message à retenir : lorsque vous remplacerez votre cuisinière, optez pour l’électrique!

Le gaz, naturellement risqué - capsule d'Emmanuel Bilodeau

Le gaz est risqué pour notre portefeuille

Le gaz naturel distribué au Québec est entièrement importé de l’Ouest canadien et des États-Unis. Il renforce la dépendance du système énergétique québécois envers un marché mondial des énergies fossiles dont il ne commande pas les leviers, tant sur le plan des approvisionnements que sur le plan des prix.

Qui sait ce que l’avenir nous réserve? Le gaz est un pari risqué pour nos finances à cause de :

  • la volatilité des prix du gaz ;

  • les risques accrus pour votre retraite et vos placements ;

  • l’augmentation du déficit commercial du Québec.

Pourquoi le gaz est-il risqué pour ma retraite?

Si les sommes mises de côté pour votre retraite ne sont pas placées dans un fonds excluant expressément les énergies fossiles, il est probable qu’une partie soit investie dans des actifs gaziers. Avec l’incertitude qui les entoure (par exemple, l’abandon de GNL Québec), vos fonds de pension pourraient se retrouver avec des actifs qui auront perdu en valeur.

Le gaz est risqué pour notre environnement

Le gaz « naturel » consommé dans les bâtiments du Québec est loin d’être une énergie inoffensive pour l’environnement. Comme toutes les autres énergies fossiles, sa combustion crée notamment des gaz à effet de serre et contribue au réchauffement climatique.

  • 63 % Le gaz « naturel » est responsable de 63 % des émissions de gaz à effet de serre produites par les bâtiments au Québec.

Le gaz est toxique pour le climat de sa fracturation à sa combustion : il est faux de dire que c’est une énergie de transition. C’est un mythe!

  • Le gaz vendu par les distributeurs du Québec est à plus de 80 % du gaz de fracturation hydraulique produit dans le nord des États-Unis et l’Ouest du Canada, parce qu’en raison des grands risques associés à cette technique, l’exploitation du gaz issu de la fracturation hydraulique est désormais interdite au Québec.

  • On vous a dit qu’à sa combustion, le gaz naturel émet 25 % à 32 % moins de GES que le mazout ou le diesel? Ces pourcentages ont été abondamment utilisés par l’industrie gazière pour convaincre les gens de se convertir au gaz et pour justifier des subventions au réseau gazier. La réalité, c’est que le gaz « naturel » est constitué à 95 % de méthane, un gaz à potentiel de réchauffement planétaire 84 fois plus élevé que le CO2 sur un horizon de 20 ans!

1,6 million de véhicules 🤯

Au Québec, les émissions annuelles de gaz à effet de serre attribuables au gaz « naturel » sont équivalentes aux émissions de 1,6 million de véhicules!

Un enjeu de justice climatique

Certains groupes sont plus vulnérables aux impacts de la crise climatique, comme les personnes à faibles revenus, les enfants, les personnes âgées et les communautés autochtones. Ces groupes ne sont peut-être pas ceux qui possèdent le plus souvent des cuisinières à gaz haut de gamme, mais ils peuvent être davantage impactés par la fracturation hydraulique et tous ses torts irréparables (contamination de l’eau, émergence de tremblements de terre, santé des populations, développement anormal des fœtus, violation des droits humains…). Il faut se départir du gaz!

Comment pouvez-vous agir?

Comme vous pouvez le constater, le gaz n’est pas une énergie de transition et vous avez le pouvoir d’agir pour qu’il ne se retrouve plus dans nos bâtiments. Tournez-vous vers votre conseil municipal et demandez à votre ville de sortir le gaz de son territoire à l’aide de notre courriel prérédigé. Si toutes les villes s’y engagent, ce sera bientôt tout le Québec qui dira non au gaz!

Demandez à votre municipalité d’agir.

Écrivez à votre municipalité

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Analyste des politiques climatiques

Le gaz, naturellement risqué - capsule d'Emmanuel Bilodeau