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Actualité  •  2 min

Un accord historique pour le climat à Paris !

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À l’heure du premier bilan de la COP21, qui signe la fin d’un cycle de négociations qui a commencé à Durban en Afrique du Sud en 2011, force est d’admettre que l’accord qui vient d’être signé à l’unanimité par les 195 pays participants est historique. Comme le disait Ban Ki-moon, le Secrétaire général de l'ONU, dans un tweet, immédiatement après son adoption : « L'Accord de Paris est un triomphe monumental pour les gens et notre planète », ajoutant : « Il ouvre la voie à des progrès pour éliminer la pauvreté, renforcer la paix et assurer une vie de dignité et d'opportunités pour tous ».

Pour la première fois, tous les pays du monde sont liés par une entente qui les forcera à tourner le dos aux énergies fossiles et à ddévelopper une économie basée sur des énergies propres et renouvelables. Cet accord est également historique, car il vise à limiter les augmentations de température bien en deçà de 2 degrés Celsius et même de chercher à atteindre 1,5°C, en engageant l’ensemble des grands émetteurs de gaz à effet de serre à réduire leurs émissions tout en tenant compte de leur capacité respective à le faire. Toutefois, aucune contrainte n’est prévue pour les pays qui ne respecteront pas leurs objectifs et l’octroi de l’aide aux pays en voie de développement pour soutenir leur conversion vers les énergies propres (100 milliards $ d’ici 2020) demeure flou, de même que les moyens d’y parvenir et l’origine de ce financement. Cependant, chaque État a malgré tout l’obligation d’établir une cible de réduction des GES, de la mettre en œuvre, et de la bonifier tous les cinq ans.

Sensibilisation aux enjeux climatiques à Paris

Soulignons également le rôle primordial qu’a joué Équiterre dans cette COP21. Nous avons su mobiliser les Québécois et les Canadiens en amont à l’occasion de la marche pour le climat à Ottawa le 29 novembre et relayer cette mobilisation à Paris, notamment à l’occasion de la Soirée du Canada que nous avons organisée et qui a réuni plus de 300 acteurs importants du Canada, afin de les sensibiliser à l’urgence climatique. Y participaient : les Premiers ministres des provinces, de même que de nombreux dignitaires, associations et citoyens impliqués, tels que : des entreprises privées, des syndicats, des universitaires, des groupes de femmes, des ONG, des groupes communautaires, de petites organisations entièrement bénévoles, de grandes organisations nationales, des élus des trois paliers de gouvernement.

Au retour de Paris, les yeux des Canadiens se tournent à présent vers notre premier ministre, Justin Trudeau, qui a promis un cadre pour une politique canadienne sur le climat d’ici 90 jours lors de la dernière campagne électorale. L’heure est venue de fixer une cible ambitieuse, comme l’ont fait ses homologues provinciaux du Québec et de l’Ontario. Une cible qui forcera l’innovation.

Consultez le communiqué de presse émis par Équiterre en direct de Paris, au moment de la ratification finale de l’accord, dont voici un extrait : « L’accord de Paris comprend un engagement à long terme pour limiter le réchauffement à 1,5°C et atteindre zéro émission de gaz à effet de serre d’ici à la deuxième moitié du siècle. Pour atteindre cet objectif, tous les pays sont tenus de réviser leurs plans de réduction des émissions dès 2018, et le Canada doit travailler auprès de partenaires internationaux pour assurer que le niveau d’ambition soit suffisamment élevé pour atteindre l’objectif à long terme. Il s’agit d’un signal fort pour une transition énergétique vers 100 % d’énergies renouvelables d’ici 2050 ».

Intéressant complément : Steven Guilbeault parle climat sur le divan de TFO