Pour des projets d’intérêt national qui bénéficient réellement à la population canadienne

Les projets d'intérêt national contre les zombies

On les pensait morts et enterrés mais certains projets zombies ne savent pas rester sous terre. Ils ressurgissent sans invitation, prêts à hanter nos décisions collectives, comme s’il fallait constamment rejouer les mêmes scènes d’un mauvais film d’horreur.

Notre province se distingue par son engagement environnemental et ses principes qui ont guidé la société québécoise : le résultat de décennies de gains et de choix faits par la population. Nous sommes fiers de notre hydroélectricité propre et de l’électrification croissante de notre économie. En 2022, le Québec a même adopté une loi pour interdire l’exploitation du pétrole et du gaz sur notre territoire — une première mondiale. Et notre marché du carbone, lancé en 2013 pour réduire les émissions de GES, est un modèle reconnu qui a toujours fait consensus auprès de la population. En 2016, le Québec est également devenu la première province canadienne à adopter une norme VZE, dont l’objectif est d’atteindre 100 % de ventes de véhicules électriques d’ici 2035.

Mais aujourd’hui, la peur et l’incertitude économique, nourries entre autres par certains partis politiques et la situation chez nos voisins du Sud, viennent ébranler ces avancées. Malgré tout, une chose est claire : les crises environnementales, elles, ne vont pas disparaître.

Alors, que fait Équiterre dans ce contexte? Même si l’avenir politique reste incertain, trois choses sont sûres.

1. Équiterre continuera de travailler pour des projets qui bénéficient à la population

Nous mettons notre énergie à faire avancer des projets positifs — des projets qui profitent vraiment aux gens. Comme des projets qui permettront à la population de se déplacer plus rapidement en train d'une région à l'autre du pays et de se loger adéquatement dans des bâtiments qui utilisent efficacement l'énergie pour réduire leur facture; aux villes d'être mieux adaptées pour faire face aux feux de forêt et aux inondations; aux producteurs et productrices agricoles de bien vivre leur métier et nourrir la population sainement et de façon abordable; de bâtir un réseau d’énergie renouvelable accessible partout au pays et de miser sur cette énergie pour développer un marché de l’emploi prometteur.

Pour être réellement transformateurs, les projets d'intérêt national doivent se faire au bénéfice de la population canadienne en plus de servir nos intérêts économiques, sociaux et environnementaux.

2. Équiterre continuera de défendre la réglementation environnementale

Ces dernières années, plusieurs lois et règlements importants ont été mis en place pour protéger l'environnement, grâce à de nombreux acteurs, dont les groupes environnementaux. Ces réglementations jouent un rôle crucial pour la protection de nos écosystèmes, la santé et la sécurité des organismes qui en dépendent, dont nous.

Équiterre veille à ce que ces protections ne soient pas affaiblies, comme ce fut le cas avec la taxe carbone juste avant les dernières élections. Nous surveillons aussi de près l’effet que ces reculs pourraient avoir au Québec, où un large consensus a été établi en matière d’environnement, reposant sur un ensemble de lois et de règlements. Le gouvernement fédéral a promis de respecter le Consensus québécois en environnement, — et Équiterre sera là pour s’assurer qu’il tienne parole dans son choix de projets d’intérêt national.

3. Équiterre continuera de dire non aux projets nuisibles

Par le passé, Équiterre a contribué aux luttes pour mettre fin à l’exploitation de gaz de schiste en 2011, pour le rejet du projet du terminal méthanier Rabaska en 2013, pour l’abandon d’Énergie Est en 2017 et pour le rejet du projet d'usine de gaz naturel liquéfié GNL Québec en 2021.

Malheureusement, des projets au bénéfice des entreprises fossiles vont continuer de surgir comme des zombies. Heureusement, de plus en plus de gens — groupes citoyens, syndicats, jeunes, communautés autochtones — se mobilisent pour les arrêter. Équiterre sera toujours là pour les soutenir et continuer à proposer des projets d’intérêt national qui sont réellement au bénéfice de la population canadienne.

Parce que des projets de pipelines financés par l’argent public pour exporter nos ressources naturelles et enrichir des entreprises privées, c’est pas mal l’inverse d’un projet qui est dans l’intérêt de la population.