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Actualité  •  3 min

De la terre à l'assiette : une approche 360° pour assurer notre résilience alimentaire

Publié le 

Plusieurs fois par jour par le simple fait de manger, nous prenons des décisions qui ont un impact direct sur notre santé. Au-delà de l’effet sur notre bien-être individuel, ces choix peuvent aussi fragiliser ou régénérer notre environnement, nos collectivités et nos économies.

À l’heure où la pandémie nous a obligé à réfléchir à notre autonomie alimentaire, Équiterre vous propose des pistes pour bâtir de vrais systèmes agricoles et alimentaires durables, qui sauront résister à des crises futures.

Mais d’abord…

L’AUTONOMIE ALIMENTAIRE C’EST QUOI?

Il s’agit de la capacité de subvenir aux besoins alimentaires d’une population locale, de maintenir la diversité de l’offre et de permettre un accès aisé aux produits pour tous. Ici, l’accès implique un coût abordable à des aliments nutritifs. Évidemment un prérequis prioritaire à l’autonomie alimentaire est la juste rémunération des fermiers.ères et travailleurs/travailleuses pour qu’ils/elles puissent vivre de leur métier.

Pour Équiterre, une autonomie alimentaire perdure dans le temps. Pour ce faire, il faut ajouter la notion de résilience, soit la capacité de nos systèmes à résister aux chocs, comme la pandémie ou encore les bouleversements climatiques. Un système alimentaire résilient implique donc des modes de production durables qui minimisent les impacts sur l’environnement.

ET ON EN EST OÙ AU QUÉBEC?

La moitié des aliments que nous consommons sont cultivés ou transformés au Québec. Les produits transformés ici désignent des aliments produits au Québec à partir d'ingrédients qui peuvent être cultivés ailleurs. Mais seulement 33 % de ce que nous mangeons sont cultivés et produits au Québec, c’est-à-dire des aliments faits à partir d’ingrédients d'origine québécoise et dont les activités de transformation et d'emballage sont réalisées également au Québec, comme par exemple le sirop d’érable, notre or québécois!

Pour stimuler notre autonomie alimentaire, nous pourrions encourager les producteurs par exemple en augmentant notre consommation locale de céréales, de légumineuses et de petits fruits. Pour connaître nos principaux produits agricoles et notre bilan commercial (exportations/importations), consultez cet article.

Faire le choix de manger des produits locaux permet de réduire les émissions de carbone liées au transport, particulièrement lorsqu’on achète le plus directement du producteur possible. On découvrira aussi la diversité des aliments qui poussent ici.

DE LA TERRE À L’ASSIETTE : DES SOLUTIONS À NOTRE PORTÉE

Depuis toujours, Équiterre propose et appuie tant les politiques publiques novatrices que les actions des citoyens-nes et des entreprises favorisant des systèmes agricoles et alimentaires durables.

Notre programme, “De la terre à l’assiette” englobe la participation de fermiers.ères dévoués-es à la santé de leurs sols et à la qualité de leur produits, des systèmes d’approvisionnement qui privilégient les achats locaux et écoresponsables, et des consommateurs-trices engagés-es à faire les bons choix.
 

Système alimentaire durable
Le schéma de notre programme “De la terre à l'assiette” par notre gestionnaire de programme Murielle Vrins

DE LA TERRE...

Les agriculteurs-trices sont au front dans l’urgence climatique.
Ils/elles subissent les effets du dérèglement qui rend la production alimentaire plus difficile. En parallèle, ils/elles peuvent contribuer à stocker le carbone dans le sol en adoptant des bonnes pratiques de culture parce que les sols sont le fondement du système alimentaire.

Les fermes du Réseau des fermiers de famille ont fait ce choix d’opérer leurs fermes de façon écoresponsables, alors que certaines fermes conventionnelles entreprennent aussi un virage.

Avec nos partenaires au Québec et au Canada, Équiterre travaille à soutenir ce virage vers une agriculture plus résiliente et à faible taux de GES.

…À L’ASSIETTE

Les citoyens-nes, pour ne pas dire les mangeurs-ses, influencent les systèmes alimentaires en choisissant ce qu’ils mettent dans l’assiette. En faisant le choix d'aliments issus de l’agriculture biologique d’ici ou qui proviennent de fermes locales, les consommateurs-trices favorisent des modes de mise en marché de proximité, des circuits de distribution plus courts, moins d’intermédiaires, moins d’emballage… Ils/elles encouragent ainsi l’agriculture locale, tant d’un point de vue écologique qu'économique.

Et ces citoyens-nes peuvent être encouragés-es à faire le bon choix par d’autres joueurs de la chaîne alimentaire, comme nos institutions publiques - garderies, écoles, hôpitaux, ou milieux de travail. Lorsque ces institutions s'approvisionnent en aliments écoresponsables d’ici, elles contribuent à construire des systèmes agricoles durables. Plus de 10 000 institutions sont déjà impliquées au Québec.

Pour choisir ce qui arrive sur nos tables, regardons donc dans notre assiette et sous nos pieds. Voilà de quoi nourrir votre appétit et vous questionner sur vos prochains repas.

Je vous souhaite une belle rentrée et surtout, une belle saison des récoltes!

Murielle Vrins
Gestionnaire de programme en alimentation, Équiterre