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Actualité  •  1 min

5 choses que vous devriez savoir sur l'état de notre territoire agricole

1. Seulement 2 % du territoire québécois est propice à l'agriculture

Bien que le Québec soit vaste, seulement une infime portion de son territoire possède des sols de qualité pour l'agriculture, principalement dans la vallée du Saint-Laurent. Ces terres fertiles sont essentielles pour notre autonomie alimentaire, mais elles sont également les plus convoitées pour le développement urbain.En comparaison à 2 % pour le Québec, la France dispose de 58 % et les États-Unis de 45 % de terres agricoles. Cette rareté rend chaque parcelle précieuse pour assurer notre autonomie alimentaire.

2. L'étalement urbain gruge nos terres agricoles

Depuis 1998, le Québec a perdu environ 61 000 hectares de terres agricoles, soit l'équivalent de 45 patinoires de hockey par jour. Cette disparition est principalement due à l'étalement urbain, au développement industriel et à la spéculation foncière. L'urbanisation rapide, particulièrement autour des grands centres comme Montréal et Québec, exerce une pression constante sur les terres agricoles. La conversion de ces terres en zones résidentielles ou commerciales réduit notre capacité à produire localement et augmente notre dépendance aux importations, ce qui n’est pas une bonne nouvelle, notamment dans le contexte actuel de guerre économique avec les États-Unis.

3. Des obstacles pour la relève agricole

Le prix des terres agricoles a été multiplié par dix au cours des 25 dernières années, principalement en raison de la spéculation et de l'accaparement. Cette inflation rend l'accès à la terre difficile pour les jeunes agriculteurs et agricultrices, menaçant la pérennité de notre agriculture locale. Car sans personne pour travailler nos terres, ça veut dire moins de produits agricoles de chez nous.

4. Une loi insuffisante

La Loi sur la protection du territoire agricole (LPTAA) vise à préserver nos terres, mais elle comporte des failles malgré sa récente révision. L’une des plus préoccupantes : les usages non agricoles (UNA). Ils permettent la construction de routes, de résidences et de commerces sans modifier officiellement le zonage. Des terres restent ainsi agricoles sur papier, mais deviennent inutilisables pour l’agriculture.

Certains promoteurs et municipalités utilisent cette faille pour faire avancer des projets sans que la protection du territoire agricole puisse réellement jouer son rôle. À mesure que ces exceptions s’accumulent, l’urbanisation gruge discrètement nos terres fertiles, menaçant notre capacité à produire localement.

5. Une mobilisation citoyenne croissante

Un sondage Léger révèle que 74 % de la population québécoise estime qu'il est urgent d'intervenir pour protéger les terres agricoles. De plus, 87 % soutiennent l'idée d'offrir des mesures de soutien financier pour faciliter l'accès à la terre pour la relève agricole.

Et vous, comment pouvez-vous contribuer?

  • Soutenez l'agriculture locale : Diversifiez vos menus avec des produits locaux et de saison pour encourager les agriculteurs de votre région. Achetez vos produits auprès des marchés fermiers et des paniers bio.

  • Informez-vous et sensibilisez votre entourage : Partagez cet article et ces capsules vidéos pour encourager une prise de conscience collective.

  • Restez à l’affût des communications de l’Alliance SaluTERRE, dont Équiterre fait partie, puisqu’elle lancera sous peu un appel aux témoignages d’histoires de terres agricoles menacées