Le Collectif Justice climatique Montréal, la Coalition vigilance oléoducs (COVO), Alternatives, l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), le Conseil des Canadiens, Greenpeace, Équiterre, Idle No More Québec, le Sierra Club Québec et la Fondation David Suzuki se sont aujourd’hui rassemblés devant le Palais des Congrès de Montréal pour dénoncer le caractère antidémocratique des audiences de l’Office national de l’énergie (ONÉ) ainsi que son mandat trop restreint.
Les organisations ont rappelé que jusqu’à l’an dernier, tous les Canadiens pouvaient s’exprimer devant l’ONÉ sur les projets d’oléoducs. Or, en 2012, l’adoption du projet de « loi Mammouth » (C-38) par le gouvernement fédéral a démantelé les protections environnementales et modifié la Loi sur l’ONÉ. Elles critiquent également le mandat trop restreint de l’ONÉ qui ne considère pas les impacts en amont et en aval de l’oléoduc et n’évalue pas les alternatives au projet.
Selon Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie de Greenpeace, « Le projet d’Enbridge présente d’importants risques de déversement, implique l’expansion des sables bitumineux, le raffinage du pétrole lourd albertain au Québec et l’augmentation de la production de pétrole de coke ainsi que le transport du pétrole par bateau de Montréal à Lévis. Or, avec les œillères que lui impose le gouvernement Harper, l’ONÉ ne regarde que le pipeline ».
Sidney Ribaux, directeur général d’Équiterre, rappelle quant à lui : « Depuis près d’un an, le gouvernement du Québec promet aux citoyens une consultation publique et une évaluation environnementale sur la ligne 9b. Le suspense a assez duré. À l’heure des audiences finales, il est temps que Québec annonce ses couleurs ».