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Communiqué de presse  •  1 min

Loi sur l’Énergie : une fierté québécoise complètement «dénaturée»

Publié le 

6 juin 2025 , Montréal – Équiterre critique l’adoption sous bâillon du projet de loi 69 sur la gouvernance responsable des ressources énergétiques, une législation que l’organisation n’hésite pas à qualifier de malavisée.

« La façon dont on gère notre énergie au Québec, ça a fait notre fierté pendant des décennies. Et bien cette loi-là vient complètement la dénaturer », affirme Charles-Édouard Têtu, analyste des politiques climatiques d’Équiterre.

« Notre modèle de développement énergétique, c’est une société d'État au service du développement de la nation. Ce projet de loi ne vise plus cette mission, mais plutôt un développement débridé des capacités énergétiques au service d'un développement industriel mal défini », ajoute-t-il.

L’inverse d’une bonne gouvernance

Selon Équiterre, une saine gouvernance doit d’abord et avant tout s’appuyer sur la science et tenir compte des besoins réels de la population. Or, le gouvernement va de l’avant avec une loi qui ne fait ni l’un ni l’autre. On permet la politisation des institutions qui ont pour mission de nous protéger et on le fait dans le but d’alimenter une transition au profit des grandes entreprises, souvent étrangères.

« On retire à des institutions crédibles et reconnues, la Régie de l’Énergie dans ce cas-ci, le pouvoir de faire son travail de façon indépendante pour concentrer le pouvoir entre les mains du politique. C'est l'inverse de la bonne gouvernance. »

-Charles-Édouard Têtu

Selon Équiterre, ce que ce gouvernement essaie de faire avec cette loi est essentiellement d’instrumentaliser la gouvernance énergétique pour la transformer en projet d’industrialisation, sans égard pour les conséquences sociales, environnementales et notre résilience économique.

« L’énergie au Québec est un bien public et se doit de le demeurer. En ouvrant la porte à la privatisation, le gouvernement affaiblit ce principe de base. Et qui va payer pour ça? La population et les PME », conclut l’analyste.


Les bureaux d’Équiterre sont situés sur les territoires autochtones non cédés par voie de traité que nous appelons de nos jours Montréal et Québec. Nous reconnaissons que les Premiers Peuples protègent leurs territoires depuis des temps immémoriaux et utilisent leurs savoirs traditionnels pour garder les terres et les eaux. Nous sommes reconnaissant(e)s de vivre sur ce territoire et tenons à poursuivre nos efforts pour le protéger. Pour en savoir plus

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