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Depuis que j'ai pris la décision d’écrire ce blogue et d’incarner la famille écoresponsable typique, ma consommation a drastiquement diminué. Oui je l’admets, c’est un peu par peur de ne pas faire les bons choix, d’être jugée, de décevoir, mais c’est d’abord et avant tout l’effet puissant d’une simple petite question que je me pose systématiquement avant de consommer : « Est-ce que j’en ai vraiment besoin? ». À mon grand bonheur, la réponse aboutit presqu’inévitablement à un non bien clair et ressenti.
Au départ, ma petite famille n’est pas de celles qui consomment le plus. Mes deux jeunes garçons et mon chum choisiraient sans hésitation de faire du ménage ou de jouer dehors sous la pluie verglaçante plutôt que d’aller magasiner. Facile donc, vous direz! Pas vraiment, car les occasions de consommer et d’acheter des produits neufs sont nombreuses et font partie d’une certaine « normalité » à laquelle tout le monde est soumis, consciemment ou pas. Choisir la voie de la simplicité volontaire implique inévitablement de s’attirer des regards désapprobateurs, voire de l’exaspération de la part de certaines personnes qui comprennent mal notre volonté d’attendre avant d’acheter dans le but de trouver usagé ou de pallier à l’achat par d’autres moyens.
À lui seul, le sentiment de faire bande à part, d’être différente, de faire des choix allant à l’encontre du commun des mortels pourrait freiner mon désir de participer à ce défi. Mais NON! Pas question d’abdiquer et de me laisser entraîner dans la société de consommation… Un peu de résistance à un courant de masse n’a jamais fait de mal à personne. Au contraire, ça donne des ailes. Ça aiguise la volonté et permet de poser des gestes qui font une différence.
Depuis un certain temps, j’explore le partage ou la consommation collaborative. Ça vous dit quelque chose? Certains vont tout de suite penser à l’autopartage, tel qu’initié par Communauto. D’autres vont songer au partage de condos de villégiature (« time sharing »). En fait, le partage de biens de consommation représente un vaste univers d’opportunités pour réduire sa consommation! Il s’agit d’utiliser plutôt que de posséder. Cette philosophie n’est pas réservée aux moins nantis, mais à toute personne désirant réduire son empreinte environnementale et s’éloigner un peu des valeurs de la société de consommation. Du gros bon sens en puissance!
Saviez-vous qu’il est possible de partager sa cour avec des jardiniers en herbe, de partager sa maison ou son appartement, et même chose pour le contenu de son frigo? On peut aussi participer à des échanges de services, de compétences, de vêtements et d’objets divers. Une communauté axée sur des pratiques de partage et de consommation collaborative existe depuis belle lurette à travers le monde. Pour s’y impliquer localement, il suffit de joindre les réseaux existants ou de s’inspirer des formules les mieux adaptées à notre contexte pour en démarrer de nouvelles.
Encore plus simple : passer le mot dans son entourage. Récemment, un seul appel placé auprès de mes soeurs m’a permis de dénicher un manteau d’hiver propre, tout à fait sympa, pour me tenir au chaud durant mes déplacements en ville. Une deuxième vie instantanée à ce vêtement mis au rancart! Par contre, je cherche toujours un abat-jour « vintage » et des vêtements pour mes enfants qui ne cessent de grandir. Avis à tous….!
Pour en savoir plus sur cette manière de partager des biens et services et réduire sa consommation individuelle :
Quelques liens à explorer :
- Partage de jardins
- Troc tes trucs
- L’Accorderie
- Partage ton frigo (France)
- TrocMaison.com, LoveHomeSwap.com, Knok.com
Et vous, comment partagez-vous? Quels sont vos trucs et astuces?