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Opinion  •  1 min

Le printemps arabe et les changements climatiques

Publié le 

C’est la première fois que je viens dans cette région du globe. Alors j’ai débarqué à Doha avec mon lot d’idées préconçues sur plusieurs choses, mais notamment, quant à la place de la société civile.

Jusqu’à samedi dernier, j’étais coprésident du Réseau Action Climat (RAC) International. Mais après 5 ans, j’ai décidé de passer le flambeau à d’autres. Le RAC est un regroupement de plus de 600 organisations non gouvernementales de partout sur la planète.

Que ce soit à titre de coprésident du RAC ou comme représentant d’Équiterre, j’ai côtoyé des militants de partout sur le globe depuis plusieurs années, mais je dois avouer avoir rencontrer peu de gens du Moyen-Orient, une poignée pour tout dire jusqu’à maintenant.

À l’approche de la Conférence de Doha, j’entendais de plus en plus parler de l’accueil que nous réservaient les organisations non gouvernementales arabes. Et quelle ne fut pas ma surprise en découvrant des centaines de personnes venues de tous les coins du monde arabe converger vers Doha pour cette rencontre de l’ONU.

Nous avons même été conviés à une manifestation pacifique samedi dernier dans le centre-ville de Doha. Il s’agissait d’un moment historique pour le pays, puisqu’il s’agissait de la première marche de ce genre.

Un mouvement actif, vibrant et créatif, avec une relève qui n’a rien à envier à ce qu’on voit ailleurs. Prenez deux minutes pour allez voir la page Facebook du Arab Youth Movement et vous verrez à quel point ces jeunes se sont activés afin de rappeler à l’ensemble des pays, mais surtout à leurs propres dirigeants, l’importance d’agir sur les changements climatiques.

Alors que beaucoup d’attention de la communauté internationale est portée à ce qui se passe ici, pour ces militants, il s’agit d’une opportunité à ne pas manquer.

Certains pays du golfe Persique sont encore considérés comme des pays en voie de développement alors qu’ils sont parmi les plus riches de la planète. Comme pays en voie de développement, ces derniers n’ont pas de cibles de réduction de leur GES légalement contraignantes et ne sont pas appelés à contribuer à l’aide aux pays les plus pauvres.

Pour plusieurs, dont nos amis militants de la région, cette situation doit changer, et vite!

Les pays du golfe, qui sont de grands émetteurs de GES, et qui ont plus que les moyens de s’attaquer à cette pollution, doivent s’engager, ici à Doha, à réduire leur part dans la crise climatique et à contribuer aux efforts financiers de la lutte au réchauffement.

Chronique du Journal Métro