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Cette année encore, plusieurs groupes de la société civile s’associent pour organiser la marche du Jour de la Terre, qui aura lieu dimanche prochain.
Si vous habitez la grande région de Montréal, il y a environ 1 chance sur 10 pour que vous ayez participé à cet événement l’an dernier! En effet, on estime qu’il y avait entre 250 000 et 300 000 personnes, l’équivalent de 10 % de la population du Grand Montréal!
L’idée d’organiser une grande marche est née de l’annonce, au mois de décembre 2011, du retrait du Canada du Protocole de Kyoto par le gouvernement Harper. Les gens voulaient trouver une façon de marquer le coup, d’envoyer un message à ce gouvernement, de lui dire : «Non, c’est assez!»
Lorsque nous avons eu nos premières rencontres de travail pour l’organisation de la marche, nous espérions, dans nos rêves les plus fous, avoir peut-être 100 000 personnes…
À Montréal en 2005, il y avait eu 35 000 personnes lors de la conférence de l’ONU sur les changements climatiques. À Copenhague en 2009, c’est 100 000 personnes qui avaient joint le défilé dans les rues de la capitale danoise alors que se préparait une des rencontres les plus importantes de l’ONU depuis le Sommet de Rio en 1992.
Nous avons donc préparé cette marche un peu fébrilement, en nous demandant si les gens allaient être au rendez-vous par une journée froide et grise. Je marchais juste à côté d’un élu de Montréal qui était en contact avec les policiers, et c’est alors que les chiffres ont commencé à arriver : 100 000, 150 000, 200 000… Vers 250 000, personne n’était plus sûr de rien tellement il y avait du monde!
On me demande parfois : «Quossé ça donne, ces affaires-là?» Voici ma réponse : quand 10 % d’une population donnée prend la rue pour faire valoir ses droits, pour faire part de ses aspirations et de ses rêves, ce n’est plus juste une minorité ou encore une gang de marginaux, c’est une force collective qui avance vers un objectif commun… Et qui va finir par y arriver.
On se voit dimanche?