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Opinion  •  1 min

Se déplacer différemment

Publié le 

Ce texte a été écrit par Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville et Steven Guilbeault, directeur principal d'Équiterre et publié dans le journal Le Droit du 23 mars 2013.

Pour réduire sa dépendance au pétrole et améliorer son bilan environnemental, le Québec n’a d’autre choix que d’aménager autrement ses villes et d’offrir des façons novatrices de se transporter.

Le concept de mobilité durable implique de repenser l’espace public pour sortir du para- digme de la dépendance à la voiture, en bâtissant de vraies collectivités viables, dans un environnement urbain à plus forte densité, qui misent sur le transport collectif puisque, selon l’ONU, deux personnes sur trois vivront en ville en 2030. Or, pour y arriver, il faut que les pouvoirs publics déve- loppent une vision qui se tra- duit par des projets concrets. À cet égard, saluons la vision du transport collectif déployée à Gatineau par la Société de transport de l’Outaouais (STO) avec le projet Rapibus, dans une ville où la voiture occupe encore une large place.

Ce système unique au Québec de transport par autobus à même une emprise ferroviaire existante permettra enfin de sortir les navetteurs du réseau autoroutier, tout en leur offrant davantage de fluidité, de flexibilité et de confort. Ainsi, les gains réalisés dans cette conversion d’automobilistes en utilisa- teurs du transport collectif profiteront directement aux usagers du transport collectif au lieu de créer plus d’espace aux navetteurs autoroutiers aux heures de pointe. Il s’agit ici d’une innovation majeure.

Dans son corridor réservé, le Rapibus se comparera à un métro, à un coût qui demeure réaliste pour une ville comme Gatineau. Nous savons qu’il faut temps et énergie pour que les changements d’habitude de transport, de l’individuel vers le collectif, s’imposent et que les approches en matière de planification urbaine donnent leur plein effet. Il faut donc s’y mettre sans tarder et le Rapibus est un pas éloquent dans cette direction, dont pourraient s’inspirer plusieurs autres centres urbains.

Lettre ouverte dans Le Droit du 23 mars 2013

Fichier attachéTaille Le Droit 23 mars 20134.64 Mo