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« L’accord de Copenhague » : un faux départ qui risque de nous faire vivre des changements climatiques dangereux
Copenhague, le 19 décembre 2009 —Le Sommet des Nations unies sur le climat de Copenhague tire à sa fin avec une décision qui ne permettra pas, à moins d’être renforcée immédiatement, de protéger le monde contre des changements climatiques dangereux, selon les membres de Climate Action Network–Réseau Action Climat Canada.
Le Canada a joué un rôle très négatif durant ces pourparlers a été particulièrement la cible des critiques de la communauté internationale, se voyant même remettre le prix « Fossile de l’année » lors de la dernière journée de négociation.
« Cette entente doit être améliorée le plus rapidement possible », affirme Graham Saul, directeur général de Climate Action Network–Réseau action climat Canada. « Les négociateurs doivent retourner à la table et accoucher d’une véritable entente pour les gens et la planète d’ici la fin juin. Et les Canadiens ont besoin d’un gouvernement pour qui les changements climatiques priment sur les intérêts étroits de l’industrie pétrolière », ajoute-t-il.
L’accord préliminaire obtenu ce soir à Copenhague – mais qui n’a pas encore été finalisé par la Conférence des parties, dont les travaux se poursuivent - n’inclut ni objectifs contraignants pour les pays développés, ni échéancier pour conclure un accord final. L’approche retenue ne permet pas d’assurer que les pays vont réduire leurs émissions conformément aux recommandations scientifiques visant à éviter des changements climatiques dangereux.
« Le Canada s’est présenté à cette rencontre les mains vides, et malgré deux semaines de critiques intensives, le gouvernement maintient sa position inacceptable », explique Steven Guilbeault. « La contribution du Canada à Copenhague se résumera à avoir défendu des cibles nettement en deçà de ce que recommande la science, et à ne pas avoir engagé de nouvelles sommes pour venir en aide aux pays les plus pauvres qui doivent composer avec les impacts des changements climatiques.
« Le Premier ministre trahit l’espoir des Canadiens à Copenhague », explique Dale Marshall de la Fondation David Suzuki. « Le Canada doit retourner à la table de négociation pour travailler à une entente juste, ambitieuse et légalement contraignante. Les Canadiens demandent un fort leadership sur le climat et la pression actuelle ne cessera pas ».
« Il ne fait pas de doute ce soir que le refus du gouvernement Harper d’imposer des limites à la pollution de l’industrie pétrolière a largement contribué à affaiblir les négociations à Copenhague » affirme Tzeporah Berman, de PowerUp Canada. Nous avons besoin d’un plan pour tous les Canadiens, pas seulement pour l’industrie des sables bitumineux et des combustibles fossiles.
Le Canada assumera la présidence du Sommet du G8 à Muskoka en juin 2010, et l’enjeu des changements climatiques sera certainement un des principaux points à l’ordre du jour de cette rencontre.
« Les Canadiens, les provinces, les villes et les autres pays demandent au Canada d’exercer son leadership » , dit Clare Demerse, de l’Institut Pembina. « En tant que hôte du prochain sommet du G8, le Canada ne peut continuer à reporter à plus tard la réduction de ses propres émissions. Le gouvernement doit agir dès maintenant pour mettre en place au pays un véritable plan de lutte aux changements climatiques et il doit résolument s’engager à soutenir les pays en voie de développement qui subissent déjà les conséquences des changements climatiques ».
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Source :
Graham Saul, Directeur général
Climate Action Network Canada – Réseau action climat international
+(45) 255-360-63
Dale Marshall, Analyste des politiques, changements climatiques
David Suzuki Foundation
+ (45) 293-631-45
Steven Guilbeault, Coordonnateur general adjoint
Équiterre
+ (45) 416-325-44
Tzeporah Berman, Directrice générale
PowerUP Canada
604-313-4713
Clare Demerse, Directrice Associée, Changements climatiques
L’Institut Pembina
+ (45) 269-809-64