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Communiqué de presse  •  1 min

L'Office national de l'énergie lance aujourd'hui son évaluation du projet Énergie Est alors que plus 800 questions sont toujours en suspens

Publié le 

Montréal, le 16 juin 2016 - Équiterre a dénoncé aujourd'hui le début des audiences sur le projet Énergie Est de la compagnie TransCanada alors que plus de 800 questions sont toujours en suspens, incluant notamment l'absence complète d'informations techniques sur comment l'entreprise entend traverser le fleuve St-Laurent et la rivière des Outaouais. De plus, l'Office n'a pas non plus reçu les précisions qu'il a lui-même demandées sur l'analyse de l'intégrité du pipeline le 6 juin dernier (1). Équiterre rappelle que ce projet permettra de transporter chaque jour plus d'un million de barils de pétrole par jour largement issu des sables bitumineux à travers les prairies et l'est du Canada.

« Je n'arrive tout simplement pas à comprendre comment l'Office peut conclure que le dossier d'Énergie Est est complet alors qu'il y a tant d'informations manquantes », a déploré Sidney Ribaux, directeur général d'Équiterre. « On a vraiment l'impression d'être devant un double standard; lorsqu'il s'agit d'évaluer des projets d'énergies renouvelables comme l'éolien, on sait exactement où sera chaque éolienne, les chemins d'accès qui devront être construits, la liste complète des espèces potentiellement impactées... Et là, nous sommes devant le plus important projet de pipeline en Amérique du Nord et l'Office accepte un projet criblé de trous! », a-t-il ajouté.

« L'Office va bientôt saisir toute l'ampleur de l'opposition à ce projet, notamment au Québec. Cette opposition comprend une majorité de la population, plus de 300 municipalités dont la Communauté métropolitaine de Montréal, l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, l'Union des producteurs agricoles, plus de 170 comités de citoyens ainsi que plusieurs groupes sociaux et environnementaux ... », a déclaré Steven Guilbeault, directeur principal d'Équiterre. « Nous croyons que ce projet n'obtient tout simplement pas la note de passage quant à l'acceptabilité sociale ».

Équiterre s'inquiète notamment de l'augmentation de GES que ce projet va générer, soit 30 millions de tonnes de GES par année, des risques de déversements importants menaçant les sources d'eau potable de millions de personnes dans l'est du Canada.

De plus, l'intention de TransCanada d'exporter entre 150 000 et 270 000 barils de pétrole par jour à partir d'un port au Québec, ce qui représenterait une augmentation significative du nombre de pétroliers sur le fleuve St-Laurent, est un risque trop important pour les mammifères marins.

(1) https://docs.neb-one.gc.ca/ll-eng/llisapi.dll/fetch/2000/90464/90552/2432218/2540913/2543424/2985767/A77397-1_Letter_and_IR_no._6_to_TransCanada_-_A5C4X9.pdf?nodeid=2985449&vernum=-2

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Pour plus d'informations :
Dale Robertson, relations médias, Équiterre
514-605-2000, drobertson@equiterre.org