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Pour la première fois de son histoire, l'Office national de l'énergie (ONÉ) évaluera les émissions de GES, tant en amont qu’en aval, du projet de pipeline Énergie Est.
Pour Steven Guilbeault, directeur principal d’Équiterre, qui suit de près les processus d’approbation des projets d’infrastructures gazières et pétrolières, il est impensable qu’Énergie Est puisse passer à travers une analyse rigoureuse de ces critères. « Bien sûr, il faudra voir quelle méthode l’ONÉ utilisera pour comptabiliser ces émissions, mais pour moi, c’est le début de la fin de ce projet ».
Autre bonne nouvelle : l’ONÉ analysera l’impact du projet de pipeline sur la demande de pétrole au Canada et sur les plans de lutte aux changements climatiques des provinces et du fédéral. Le Canada s’est engagé à la COP21 de Paris à réduire de 30 % des émissions de GES d'ici 2030, sous les niveaux de 2005 et s’est doté en décembre de son tout premier plan climat pancanadien, auquel ont adhéré 11 provinces et territoires. Rappelons que le Québec utilise 300 000 barils par jour (1 baril = 159 litres), alors que le pipeline Énergie Est transporterait quant à lui 1,1 million de barils par jour; un projet donc largement destiné aux marchés extérieurs.
#POURUNEVRAIERÉFORME de l’ONÉ
Ceci survient alors même que le gouvernement fédéral procède à une réévaluation du mandat de l'Office national de l'énergie.
Il ne reste d’ailleurs que quelques jours pour exiger de votre député une vraie réforme de l’ONÉ et restaurer la confiance de la population envers cette institution!
#PourUneVraieRéforme : écrivez à votre député
Vous pouvez également agir en demandant au gouvernement fédéral d’éliminer les coûteuses (et inutiles) subventions aux énergies fossiles!