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Montréal, 27 mai 2025 — Équiterre accueille avec prudence le discours du Trône qui ouvre la 45e législature. Si le discours identifie avec précision la nature des défis auxquels nous sommes confrontés, soit l’instabilité du régime politique aux États-Unis, il ne semble pas saisir pleinement les opportunités qui se dessinent.
« On semble vouloir plaire à tout le monde, mais dans cette opération, il y a quand même le risque de déplaire à tout le monde. »
-Marc-André Viau, directeur des relations gouvernementales d’Équiterre
L’organisation s’avoue perplexe de voir le gouvernement souffler le chaud et le froid en matière d’énergie. Il veut développer les capacités en faisant du Canada une superpuissance énergétique, mais fait abstraction du principe d’efficacité énergétique.
L’enjeu de la consommation d’énergie est pourtant intimement lié à la question du développement de nos capacités et de ce qu’on veut en faire. Par ailleurs, en affirmant vouloir développer autant les capacités énergétiques conventionnelles, donc fossiles en même temps que les renouvelables, il manque une opportunité d’affirmer des choix clairs et transformateurs pour l’avenir. », ajoute Marc-André Viau, qui s’inquiète aussi de voir la réglementation et les processus environnementaux pâtir de l’approche gouvernementale
« On a des inquiétudes concernant la capacité d’adopter plus rapidement les projets dans le respect de la réglementation environnementale. On est aussi préoccupés par la capacité de réaliser des études environnementales qui tiendront compte des spécificités de chaque région avec l’objectif de réaliser une seule évaluation par projet », précise l’expert.
La nature, pas juste une affaire de parcs nationaux
Équiterre accueille toutefois favorablement les intentions du gouvernement de miser sur la nature et l’agriculture pour affirmer la souveraineté et l’identité du pays.
« On reste quand même sur notre faim concernant les moyens d’y arriver. La nature ne doit pas juste être célébrée dans nos parcs nationaux, elle doit être présente et protégée partout. Elle doit aussi servir à adapter nos communautés pour faire face aux défis climatiques. Quant à l’agriculture, on a bien hâte d’en apprendre plus sur la façon dont le gouvernement compte s’y prendre pour protéger les producteurs et productrices, ce que ça veut dire pour l’approvisionnement local et la matière première que sont les sols », conclut Marc-André Viau.
Les bureaux d’Équiterre sont situés sur les territoires autochtones non cédés par voie de traité que nous appelons de nos jours Montréal et Québec. Nous reconnaissons que les Premiers Peuples protègent leurs territoires depuis des temps immémoriaux et utilisent leurs savoirs traditionnels pour garder les terres et les eaux. Nous sommes reconnaissant(e)s de vivre sur ce territoire et tenons à poursuivre nos efforts pour le protéger. Pour en savoir plus
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