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Communiqué de presse  •  2 min

L'engagement de Trudeau envers le modèle du Régime d'assurance-maladie pour lutter contre les GES au Canada doit permettre un virage vers les énergies propres

Publié le 

OTTAWA – Le 6 février 2015 – Le chef du Parti libéral fédéral, Justin Trudeau, prononçait un discours aujourd'hui devant le « Calgary Petroleum Club » dans lequel il faisait état de son plan pour faciliter l’accès des combustibles fossiles au marché contrôlant les émissions de gaz à effet de serre (GES) du Canada sur la base du modèle du Régime d'assurance-maladie. Le modèle est bon, l'argument est défaillant.

Trudeau estime que les manquements du gouvernement actuel à réduire les émissions de gaz à effet de serre a nui à la confiance envers le Canada ici et à l'étranger, érodant le contrat social et créant des obstacles aux approbations d'oléoducs. Le résultat : le Canada ne peut pas amener ses ressources au marché. La solution : mettre en place une approche fédéraliste pour réduire les GES basée sur le modèle du Régime d'assurance-maladie.

« Trudeau doit comprendre les répercussions de la science des changements climatiques », déclare Steven Guilbeault d’Équiterre. Les seules ressources que le Canada peut exporter dans le cadre d'un scénario sécuritaire pour le climat, ce sont des ressources en énergie propre. « Si nous voulons rester à l'intérieur des limites sécuritaires en matière de réchauffement planétaire, 75 % des réserves pétrolières du Canada ne peuvent pas être brûlées et le développement des sables bitumineux doit diminuer à des niveaux négligeables en dedans de cinq ans, selon une récente analyse publiée dans la revue Nature (1).

Si Trudeau devait former le gouvernement après l'élection fédérale en octobre 2015, il s'engage à s'assurer que le Canada prenne au sérieux ses responsabilités vis à vis la protection du climat et à faire sa juste part. Le Réseau action climat Canada, composé de plus de 100 organismes représentant des organisations environnementales, confessionnelles, syndicales, de jeunes et de Premières Nations, est heureux de l'engagement de Trudeau de rencontrer les dirigeants provinciaux et territoriaux dans un délai de 90 jours à son retour de la Conférence des parties des Nations Unies prévue pour décembre à Paris. Son but, dit-il, sera de mettre au point un cadre pancanadien qui comprendrait une cible nationale « éclairée par la meilleure analyse économique et scientifique ».

L'objectif serait de s'assurer que toutes les provinces et les territoires fassent leur part.

La composante du modèle du Régime d'assurance-maladie ferait en sorte que le gouvernement fédéral établirait des normes nationales, en partenariat avec les provinces et les territoires. Chaque juridiction aurait la flexibilité de formuler ses politiques et atteindre ses cibles, y compris ses propres politiques d'établissement du prix sur le carbone. À son tour, le gouvernement fédéral affecterait du financement fédéral pour aider les provinces et les territoires à atteindre leurs buts par l'entremise d'investissements en matière d'efficacité, de conservation, d'énergie renouvelable et d'infrastructure.

« Avoir une conversation adulte sur la protection du climat en utilisant le modèle du Régime d'assurance-maladie est une bonne première étape. Ce qu'il nous faut maintenant, c'est un engagement à des cibles juridiquement contraignantes, ainsi qu'une conversation sérieuse sur comment nous allons faire la transition d'une économie basée sur les combustibles fossiles vers une économie basée sur l'énergie propre », ajoute M. Guilbeault.


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Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter :
Geneviève Puskas, Équiterre, 514-792-5222

Source:

(1) McGlade, C & P. Ekins (2015), The geographical distribution of fossil fuels unused when limiting global warming to 20C, Nature, vol 517