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Communiqué de presse  •  4 min

Plus de 60 groupes réclament la fermeture du dossier du pipeline Énergie Est à L'ONÉ

Publié le 

Montréal, 13 mai 2015 – Plus de 60 groupes groupes et organisations à travers le Canada appellent l’Office national de l’énergie (ONÉ) à fermer la demande de TransCanada relative au projet de pipeline Énergie Est et exigent que le dossier demeure fermé jusqu’à ce que le processus réglementaire fédéral soit rectifié.

Les groupes, dont des organisations environnementales, citoyennes, artistiques et juridiques, ont fait part de cette requête en envoyant une lettre officielle à Peter Watson, président de l’ONÉ, l’appelant à ne pas examiner la nouvelle demande de TransCanada, dont le dépôt est prévu début automne, tant que le processus d’évaluation de l’ONÉ n’a pas été révisé. L’ONÉ continue d’examiner les nouvelles données envoyées par TransCanada malgré le fait que la demande de la pétrolière n’est ni pertinente ni actualisée. L’ONÉ a récemment accordé à TransCanada un délai jusqu’au 20 mai pour justifier la poursuite de l’évaluation de la demande avant que TransCanada ne soumette ses nouveaux documents au dernier trimestre de 2015.

« La demande de TransCanada relative à son projet Énergie Est a été un fiasco total, et pourtant elle a été acceptée et approuvée par l’Office national de l’énergie, dit Patrick Bonin de Greenpeace Canada. C’est tout le système réglementaire fédéral qui doit être réformé s’il veut restaurer sa crédibilité et la confiance des Canadiennes et des Canadiens. »

Tandis que TransCanada reporte de deux ans son projet Énergie Est afin de trouver un nouvel endroit pour construire un terminal pétrolier en remplacement de Cacouna, de nombreux problèmes concernant le processus réglementaire ont vu le jour. Les Premières Nations affirment que le processus de consultation est inadéquat. Seules les personnes que l’ONÉ considère comme « directement touchées » sont autorisées à donner leur opinion, et ce, selon une liste de sujets prédéterminés. Les Canadiens, eux, revendiquent que l’examen de l’ONÉ sur le pipeline tienne compte des changements climatiques (l’ONÉ a reçu plus de 100 000 lettres à ce sujet jusqu’à présent). De plus, les itinéraires que devraient emprunter les pétroliers d’Énergie Est demeurent inconnus, et de nombreux Québécois n’ont toujours pas accès à l’information sur le projet de pipeline puisque le document de 30 000 pages n’a pas été diffusé sur le site en français de l’ONÉ.

« Ce qui est étrange, c’est que l’Office national de l’énergie a permis aux personnes qui souhaitaient donner leur opinion sur le projet de s’inscrire avant même que le processus de demande de TransCanada ne soit terminé, sans égard aux dizaines de milliers de Canadiens qui considèrent que les changements climatiques sont un aspect essentiel pour déterminer si ces projets sont d’intérêt national », lance Steven Guilbeault, d’Équiterre.

S’il était construit, le pipeline Énergie Est serait le plus long pipeline sans interruption en Amérique du Nord. Il transporterait du pétrole brut depuis l’Alberta et la Sasketchewan jusqu’aux Maritimes, en passant à travers l’Ontario et le Québec. Ce faisant, il menace les sources d’eau potable et le climat de millions de Canadiens et de communautés des Premières Nations, tout en mettant à risque des régions emblématiques comme la baie de Fundy.

Au Québec, le pipeline Énergie Est devrait traverser quelques 700 cours d’eau, dont le Saint-Laurent. « Le Saint-Laurent, c’est le cœur du Québec. Plus de 80 % de la population du Québec vit actuellement dans la vallée du Saint-Laurent et de ses tributaires, et la moitié de cette population y puise son eau potable », rappelle Christian Simard, directeur général de Nature Québec. « TransCanada a démontré qu’elle était prête à à s'attaquer aux bélugas à Cacouna, je ne crois pas que la compagnie sera plus vigilante pour la nouvelle version du projet si nous ne restons pas sur nos gardes. Près de 200 espèces de poissons vivent dans le Saint-Laurent et seront affectées par de probables déversements pétroliers ou par des changements à la température de leur habitat », poursuit-il. Ces changements étant la conséquence de l’exploitation et du transport des sables bitumineux.

Le 11 avril, plus de 25 000 personnes ont défilé dans les rues de Québec dans le cadre de la Marche Action Climat pour envoyer un message fort aux dirigeants politiques canadiens et dénoncer l’expansion des sables bitumineux, dont le projet Énergie Est.

Les groupes environnementaux qui réclament à l’ONÉ de fermer la demande de TransCanada sur le pipeline Énergie Est sont : 350.org; Action Climat Montréal; Alerte Pétrole Rive-Sud; Alliance Romaine; Alternatives; Artistes pour la paix; Association des propriétaires Privés, Agricoles (acéricoles) et Forestiers (apPAF); Association madelinienne pour la sécurité énergétique et environnementale (AMSÉE); Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA); Baliverna Films; Coalition Objectif 22; Ciel et Terre; Citizens in Action Montreal; Citizens United for a Sustainable Planet; Climate Justice Montreal; Coalition Vigilance Oléoducs (CoVO); ConcertAction femmes Estrie; Conservation Council of New Brunswick; Convoi-citoyen du CCCPEM; Council of Canadians; Council of Canadians Winnipeg Chapter; Council of Canadians Quill Plains Chapter; Council of Canadians Montreal chapter; Council of Canadians Thunder Bay Chapter; Craque-Bitume le collectif d’écologie urbaine; Eau Secours! la coalition québécoise pour une gestion responsable de l’eau; Ecology Action Centre; Ecology Ottawa; Énergie Alternative; Environmental Defence; ENvironnement JEUnesse; Equiterre; ForestEthics Advocacy; Fondation David Suzuki; Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU); Greenpeace; Hearst350; Ligue des droits et libertés; Manitoba Energy Justice Coalition (MEJC); Mouvement Québec français; Nature Québec; NON à une marée noire dans le St-Laurent; Ontario Nature; Peace and Friendship Alliance; Pétroliques Anonymes de Rivière-du-Loup; Polaris Institute; Red Head Anthony’s Cove Preservation Association; Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement du Québec (RNCREQ); Regroupement Vigilance Hydrocarbures (RVHQ); Sierra Club of Canada; Société Saint-Jean-Baptiste de la Mauricie; Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal; Société pour Vaincre la Pollution (SVP); Solidarité NABRO; SOS Territoire; Stop Energy East Pipeline Halifax; Stop Oléoduc Capitale Nationale; Stop Oléoduc Kamouraska; Stop Oléoduc Montmagny-L’Islet; Stop oléoduc Portneuf Saint-Augustin; Tache d’Huile; Toronto350; Transition Initiative Kenora

Pour consulter la lettre envoyée par les groupes environnementaux


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Pour de plus amples informations, veuillez communiquer avec :

Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie, Greenpeace Canada, 514-594-1221
Héloïse Fernandez, responsable des communications, Nature Québec, 418 931-1131
Steven Guilbeault, directeur principal, Équiterre, 514 231-2650