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Blogue de Sidney Ribaux, directeur général et cofondateur d'Équiterre
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« La démocratie est le pire système de gouvernance, à l’exception de tous les autres », disait Winston Churchill, premier ministre Anglais lors de la Deuxième Guerre mondiale.
Cette citation nous rappelle que malgré tous ses défauts, notre démocratie, et le droit qu’elle nous donne de choisir les personnes qui vont nous gouverner, demeure bien préférable à une dictature ou autre système autocratique qui riment avec misère et oppression.
Évidemment, un pays n’est pas une démocratie simplement parce que ses citoyens ont le droit d’aller voter (en Chine, on a le droit de vote), mais chose certaine, sans cette participation citoyenne, il n’y a pas de démocratie.
Ce qui inquiète aujourd’hui est que dans toutes les démocraties occidentales, le taux de participation aux élections diminue, particulièrement au palier municipal. Le taux de participation lors des dernières élections municipales au Québec était de 47 %. À Montréal, ce taux était encore plus bas, à 43%.
Pourtant, les enjeux sont importants car les municipalités sont responsables de bon nombre de dossiers au coeur de notre vie quotidienne. C’est le cas de la gestion de l’eau, des transports en commun et des aménagements sécuritaires pour le vélo. Les municipalités exercent aussi une grande responsabilité sur des questions telles que la gestion des pesticides, le traitement des déchets et le compostage.
Sur la question de l’environnement, au sens large, le municipal est le palier où le citoyen a le plus de pouvoir pour agir. Par exemple, bien que l’abandon du projet de pipeline Énergie Est est le résultat de plusieurs facteurs, l’un des plus importants est l’opposition de centaines de municipalités du Québec, dont Montréal.
Alors que dans de si nombreux pays, des militants des droits de l’homme et de la défense de l’environnement doivent encore mettre leur vie et leur liberté en jeu pour prendre la parole, nous, qui avons la chance de pouvoir faire entendre notre voix, nous devons exercer notre devoir démocratique.
Le 5 novembre prochain, exerçons tous notre droit citoyen et allons voter! Voilà l’un des outils à notre portée pour exiger une ville à notre image.