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D'ici au printemps 2011, le gouvernement du Québec fait face à un défi de taille : adopter la nouvelle politique agricole de la province.
Depuis plusieurs mois, Équiterre prend position dans ce dossier en appuyant activement deux grands enjeux : le soutien à la relève agricole et le développement de l'offre et de l’accessibilité des aliments biologiques et des aliments locaux.
La production locale
Alors que l’agriculture biologique est un modèle éprouvé d’agriculture durable, le Québec ne s'est jamais positionné pour en soutenir l'essor. Résultat : 85 % des produits biologiques vendus au Québec proviennent de l’étranger. Au plan de l'achat local, entre 50 % et 70 % des aliments consommés ici sont aussi importés.
Équiterre souhaite donc une politique de soutien aux producteurs biologiques qui pourrait inclure, par exemple, le remboursement des frais de certification. Pensez-y : ces agriculteurs paient pour prouver aux consommateurs qu'ils polluent moins qu'un agriculteur conventionnel!
Par ailleurs, Québec devrait montrer l'exemple en adoptant des objectifs d'achat local pour ses écoles et hôpitaux et en imposant aux grandes chaînes d'alimentation des objectifs d'approvisionnement en aliments locaux.
La relève agricole et la protection du territoire
Par ailleurs, pour faire tout ça, encore faut-il qu'il y ait des agriculteurs! Or, la relève agricole se bute à des problèmes majeures: l’accès à la terre et aux autres biens de production. Équiterre milite donc pour que le territoire agricole québécois soit mieux protégé autour des villes, tout en facilitant la venue de nouvelles implantations agricoles et la diversification de la production sur tout le territoire, principalement en région.
Ça nous concerne tous!
Et vous, partagez-vous nos idées sur le contenu de cette nouvelle politique agricole? N'hésitez pas à vous exprimer en cliquant sur « Ajouter un commentaire ».