Aller à la navigation Aller au contenu

Opinion  •  2 min

Comment savoir combien pèse une forêt ?

Publié le 

par :  Catherine Potvin - Chroniqueuse invitée Blog - Catherine Potvin

Cette question étrange est au cœur de mon travail de recherche. Je suis professeure d’écologie à l’Université McGill. C’est dans ce monde, le monde de la science, que je vous invite chaque mois dans mon nouveau blogue. Je vous propose un suivi de l’actualité scientifique, c’est-à-dire que nous partagerons mon analyse de nouvelles recherches permettant de mieux comprendre, et d’agir, face aux changements climatiques.

Une de mes amies me disait que tout le monde avait besoin du cours 101 sur les changements climatiques. C’est vrai que c’est compliqué de comprendre le climat alors qu’on a de la difficulté à prédire la météo... Le rôle des scientifiques comme moi est de réduire les incertitudes, pas à pas, pour mieux comprendre.

De mon côté, je travaille sur le lien entre l’utilisation du territoire et les changements climatiques. Je me passionne pour les forêts. Si on dit qu’elles sont les poumons de la planète c’est parce que, par la photosynthèse, les plantes capturent le dioxyde de carbone de l’atmosphère et relâchent de l’oxygène. En conséquence la moitié du poids d’un arbre est du carbone.

Les forêts sont donc devenues un outil important dans la lutte aux changements climatiques. D’une part reboiser agit comme une pompe et permet d’enlever du dioxyde de carbone de l’atmosphère. D’autre part protéger les forêts existantes évite d’en émettre. Mais pour mesurer l’importance de ces activités, il faut déterminer la quantité de carbone séquestré et donc le poids des forêts… Pas facile, pensez-y.

On ne peut pas couper la forêt pour la peser car on la détruirait. Pour voir comment on fait sur le terrain, j'ai préparé quelques vidéos disponibles sur mon site Facebook.

Chroniqueuse invitée sur le site d’Équiterre, Catherine Potvin est professeure titulaire et chercheuse au département de biologie à l'Université McGill. Première femme à recevoir la médaille Miroslaw-Romanowski de la Société royale du Canada, elle est également fondatrice du laboratoire néo-tropical de l'Université McGill au Panama. Elle partage son temps entre le Québec et l’Amérique centrale, à tel point que le gouvernement du Panama l’a recrutée comme l'une de ses négociatrices à l'ONU sur le climat.