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Opinion  •  2 min

Le Québec sur la bonne voie ?

Publié le 

par :  Catherine Potvin Chroniqueuse invitée Blog - Catherine Potvin

Quel plaisir l'autre soir en écoutant les nouvelles d’entendre Mme Marois confirmer l’engagement du Québec en matière d’électrification des transports! Électrifier le transport doit être au centre de nos efforts de réduction d’émissions.

Le plus récent inventaire de gaz à effet de serre disponible pour le Québec indique que le transport est notre plus important secteur d’émissions. Entre 1990 et 2010, c’est aussi le seul secteur d’émissions qui a augmenté. L’automobile à elle seule contribue presque la moitié (40%) des émissions du secteur transport.

Dans le cadre du travail du Groupe Intergouvernemental d’Experts sur le Climat, dont on a beaucoup parlé fin septembre début-octobre, un article scientifique publié dans la prestigieuse Nature Climate Change démontre globalement une décevante augmentation des émissions (The challenge to keep global warming below 2°C (Supplementary Information) G. P. Peters, et al. Nature Climate Change). Les auteurs soulignent cependant que les émissions de six pays ont pu être réduites de façon significative pour une période de dix ans ou plus.

Dans tous les cas, la réduction des émissions proviendrait d’une substitution dans les sources d’énergie. La France, la Belgique et la Suède se sont mis au nucléaire (ce qui bien sûr comporte un autre lot de problèmes) alors que le Royaume-Uni, le Danemark et les États-Unis ont misé sur le gaz naturel.

Au Québec, nous avons la chance de pouvoir remplacer le pétrole par l’hydroélectricité. Cela nous permet de pouvoir faire mieux encore que ces pays donnés en exemple… L’électrification des transports au Québec est un pas dans la bonne direction. Et comme les libéraux y avaient également pensé, la bonne nouvelle est peut-être là pour durer!

Chroniqueuse invitée sur le site d’Équiterre, Catherine Potvin est professeure titulaire et chercheuse au département de biologie à l'Université McGill. Première femme à recevoir la médaille Miroslaw-Romanowski de la Société royale du Canada, elle est également fondatrice du laboratoire néo-tropical de l'Université McGill au Panama. Elle partage son temps entre le Québec et l’Amérique centrale, à tel point que le gouvernement du Panama l’a recrutée comme l'une de ses négociatrices à l'ONU sur le climat.