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Ce n’est pas tous les jours que les chefs d’État et gouvernements se donnent rendez-vous pour discuter des grands défis sociaux et environnementaux de la planète. C’est arrivé trois fois dans les 20 dernières années; pour la première conférence de Rio en 1992, en 2002 lors du Sommet de la Terre à Johannesburg et en 2009 dans le cadre de la Conférence de Copenhague.
Rio représente encore aujourd’hui le moment où les engagements les plus importants avaient été pris par l’ensemble de nos gouvernements. Imaginez un peu: trois conventions internationales (diversité biologique, désertification et changements climatiques) alors que tout ce que l’on espère obtenir de Rio +20 est une déclaration politique. Que s’est-il passé depuis 1992?
D’abord, outre certaines initiatives encourageantes, avouons-le, la Société des Nations a failli à la tâche. Selon un rapport rendu public la semaine dernière par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), seulement 4 des 90 objectifs que les pays s’étaient fixés en 1992 ont été atteints.
De plus, nous vivons la plus importante crise économique de l’histoire récente de l’humanité. L’Union européenne est aux prises avec des problèmes financiers qui menacent les fondements mêmes de cette union, le Japon doit jongler avec les impacts de la crise et du tsunami, qui a fait des ravages majeurs, et les États-Unis peinent à relancer leur économie. Cette situation a donc conduit plusieurs chefs d’État à annuler leur participation. C’est le cas notamment de la chancelière allemande Angela Merkel, le premier ministre britannique David Cameron et le Président Barak Obama; ce sera Hilary Clinton qui représente les États-Unis. L’absence de ce dernier en a déçu plusieurs puisque même George Bush père était de la partie en 1992!
De quoi vont parler les chefs d’État à leur arrivée demain? La question de l’économie verte sera l’un des thèmes majeurs de leurs discussions, tout comme la création d’une nouvelle entité de l’ONU qui serait le pendant du Conseil de sécurité, mais pour l’environnement. De plus, la question de la pêche en haute mer et du manque d’encadrement qui l’entoure va également faire partie des débats. Finalement, une nouvelle feuille de route pour l’atteinte des objectifs du Millénaire (objectifs adoptés en 2002 à Johannesburg et qui visent, entre autres, la réduction de la pauvreté, l’alphabétisation, la santé communautaire, etc.) devrait également être adoptée ici.
Tout cela à suivre donc d’ici vendredi!