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Mon amie de longue date Josée Duplessis a annoncé son retrait de la politique municipale la semaine dernière après deux mandats.
Je connais Josée depuis l’époque de l’université. En fait, je l’ai connue parce qu’elle gravitait autour des personnes avec qui j’allais fonder Équiterre quelques années plus tard.
Avant d’arriver en politique, Josée a dirigé une troupe de théâtre qui organisait des pièces pour les jeunes sur le thème de l’environnement, elle a dirigé une entreprise de près de 50 personnes en plus de faire de la consultation dans ce domaine.
Elle se joint d’abord au parti du maire Tremblay pendant un mandat avant d’aller du coté de Projet Montréal. Elle fera alors partie de la première vague d’élus de cette nouvelle formation municipale.
Un des dossiers qui lui tenait beaucoup à cœur fut celui du compostage, qu’elle a en quelque sorte porté à bout de bras pendant longtemps. C’est largement grâce à Josée que le projet-pilote de collecte à domicile du compostage va être mis en place en 2008. La première phase de ce projet-pilote fut implantée auprès de quelque 2 000 ménages du Plateau-Mont-Royal. En deux ans, cette operation aura permis de détourner près de 300 tonnes de matières organiques de l’enfouissement vers un site de compostage. Le programme prend de plus en plus d’ampleur, même si Montréal accuse encore un retard important par rapport à d’autres grandes villes canadiennes.
Elle s’est d’ailleurs beaucoup impliquée sur le dossier des sites de compostage et des usines de biométhanisation qui doivent être construites sur l’île de Mont–réal au cours des prochaines années. C’est peut-être ce qui explique qu’elle ait qualifié «d’ingérence politique» la récente décision de Québec dans ce dossier…
Pistes cyclables, transport en commun, compostage… Pendant huit ans, Josée a travaillé à faire avancer sa ville toujours dans un esprit de coopération, très peu pour elle cet espèce d’aveuglement partisan qui caractérise parfois nos politiciens. C’est sans doute un peu grâce à la qualité de son engagement qu’elle a gravi les échelons de l’administration municipale sans heurts jusqu’à devenir présidente du comité exécutif.
Après huit ans de bons et loyaux services, elle estime que le temps est venu de prendre une pause de la vie politique. Sage decision qui l’honore. Ce répit est, sans l’ombre d’un doute, bien mérité.