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La campagne électorale municipale a fait sa première victime : le centre de compostage de Saint-Michel.
Il est tout de même curieux qu’après trois ans, après les changements de zonage, les règlements d’emprunt, les contrats, les devis, etc., tout à coup, en pleine campagne électorale, le projet ne passe plus le test de «l’acceptabilité sociale».
Le désaveu de la part du gouvernement du Québec pourrait coûter très cher à la Ville de Montréal, soit la modique somme de 100 M$. C’est que si le projet actuel est abandonné, la municipalité risque de perdre une subvention fédérale, mais aussi de devoir acheter un nouveau terrain, d’encourir des retards, etc.
La Ville a fait preuve de vision quand elle a décidé de cesser l’enfouissement des déchets dans un dépotoir pour créer plutôt un haut lieu de mémoire et de savoir : le complexe environnemental Saint-Michel.
Nous devons faire preuve du même type de leadership.
Pourquoi ce centre de compostage est-il nécessaire? D’abord parce que la Ville offre à 100 000 ménages la collecte à la porte de matières compostables, et que ces matières sont envoyées à Lachute, à Saint-Thomas et à Sherbrooke. Les traiter à Montréal nous permettrait d’économiser ce que coûtent 465 000 km de transport.
L’acceptabilité sociale est devenue un enjeu de plus en plus important au cours des dernières années. Il est difficile de trouver aujourd’hui un exemple de projet qu’on peut réaliser sans qu’il soit acceptable d’un point de vue social.
Toutefois, définir ce qu’est l’acceptabilité sociale est plus difficile que de l’invoquer pour parler favorablement ou défavorablement d’un projet.
La décision d’implanter quatre sites aux quatre coins de l’île de Montréal pour gérer les matières compostables était tout à fait équitable d’un point de vue géographique tout comme d’un point de vue environnemental.
Hélas, il semble qu’il y ait peu de place pour l’analyse dans ce débat. Il s’agit plutôt de savoir quelles formations politiques vont en tirer le meilleur profit, quel candidat ou candidate, tant sur la scène municipale qu’au provincial, on cherche à favoriser.
Projet Montréal et Mélanie Joly appuient toujours le projet, et avec raison!