Publié le
Montréal, le 23 février 2011- À la suite du discours inaugural du premier ministre Jean Charest, Équiterre constate que le gouvernement n’a pas encore fait le choix de la couleur de l’avenir du Québec. D’un côté, le premier ministre Charest a annoncé des mesures intéressantes qui s’inscrivent dans le développement d’une économie verte, mais d’un autre, il confirme son intention de maintenir le développement du Québec dans une logique d’exploitation des ressources naturelles, dont certaines sont contributrices aux émissions de gaz à effet de serre.
« Pour nous, le choix reste à faire. Nous saluons le fait que Québec se donne, pour la première fois, un objectif de réduction de sa consommation de pétrole. Par contre, nous concevons mal comment l’exploitation du gisement pétrolier de Old Harry pourra y contribuer. En outre, compte tenu de l’augmentation attendue de la demande en énergie, cet objectif ne représentera, dans les faits, qu’une réduction nette des GES assez modeste. Il faudra que le Québec augmente son niveau d’ambition et se dote d’un plan d’action très solide pour arriver à atteindre son objectif de réduction des ses émissions de GES de 20% d’ici 2020 », constate Steven Guilbeault, cofondateur et coordonnateur général adjoint d’Équiterre.
Équiterre se réjouit aussi d'entendre que le Québec s'investira considérablement dans l'électrification non seulement des voitures, mais aussi du transport collectif. « Nous aurions aimé que le gouvernement réitère l’important exercice de révision de la Loi sur l’aménagement du territoire, qui est un élément clé, à long terme, pour notre développement en matière de transport. Le danger demeure d’avoir des bouchons de voitures électriques », explique Steven Guilbeault. « Nous attendons avec impatience le plan d'action, en matière de transport collectif dont Monsieur Charest a fait mention dans son discours inaugural », ajoute Monsieur Guilbeault.
Finalement, Équiterre est heureux que le gouvernement réitère son intention de mettre en place la toute première politique agricole et alimentaire du Québec.
Pour Équiterre, comme pour le Programme des Nations Unies sur l’environnement (PNUE), les avantages du verdissement de l’économie mondiale sont aussi tangibles que considérables. Les gouvernements et le secteur privé disposent des moyens de le réaliser. En 2010, les nouveaux investissements dans l’énergie propre devaient atteindre une hausse record de 180-200 milliards de dollars contre 162 milliards en 2009 et 173 en 2008 (source : Vers une économie VERTE, Pour un développement durable et une éradication de la pauvreté, Synthèse à l’intention des décideurs, 2011).
-30-
Source :
Éveline Trudel-Fugère
Équiterre
514-605-2000