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Baie-St-Paul, 16 mai 2013 – Équiterre se réjouit de l’adoption de la politique de souveraineté alimentaire du Québec et estime globalement très positifs les objectifs et pistes d’action présentés par la première ministre et le ministre de l’Agriculture aujourd’hui. Équiterre estime toutefois que des moyens d’action devront rapidement être déployés pour atteindre les orientations préconisées par cette politique.
« La volonté de promouvoir l’adoption de politiques d’approvisionnement local au sein de la grande distribution et de favoriser l’achat local dans le réseau public et les sociétés d’État sont une excellente nouvelle, a déclaré Sidney Ribaux, directeur général d’Équiterre. Nous sommes particulièrement encouragés par l’annonce du ministre voulant qu’une stratégie d’achat local comprenant diverses mesures (comme l’ajout de critères dans les appels d’offres publics) soit adoptée d’ici décembre 2013 ». Équiterre, qui mène depuis 10 ans des projets d’achat local dans des garderies, écoles et hôpitaux, a d’ailleurs offert au gouvernement toute sa collaboration pour la mise en œuvre de cette politique.
Isabelle St-Germain, directrice générale adjointe, a déclaré : « Nous nous réjouissons que la politique contienne une orientation visant à réduire l’utilisation des pesticides. Il est crucial de bannir progressivement l’utilisation à des fins agricoles des pesticides. Les produits bannis dans d’autres pays de l’OCDE devraient d’ailleurs figurer en haut de cette liste. Ceux-ci font peser un risque sur la santé des Québécois et de leur environnement et l’heure est venue de trouver des solutions de rechange ».
Autre bonne nouvelle, le gouvernement a l’intention d’accroître la protection du territoire agricole en milieu urbain. Équiterre a l’intention de suivre de près l’adoption du projet de loi qui doit être déposé en juin. La politique fait aussi référence à la réduction des gaz effet de serre, en toute cohérence avec les orientations du gouvernement à cet égard.
Équiterre, qui est membre de la Table de concertation des partenaires du bioalimentaire, nouvellement créée, a l’intention d’y faire valoir l’importance de développer le secteur biologique qui ne fait pas l’objet d’une orientation particulière de cette politique. Ce secteur est pourtant en plein développement et comporte de nombreux défis. Rappelons que l’agriculture biologique possède une performance supérieure en regard de toutes les dimensions reconnues du développement durable, ce que confirmait une étude publiée en 2011 par le MDDEFP.
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Source :
Loïc Dehoux, Équiterre
514 605-2000