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Communiqué de presse  •  2 min

Dévoilement de la première étude pancanadienne sur l’accès à la réparation

Publié le 

Montréal, 18 octobre 2022 - Équiterre a révélé aujourd’hui les résultats de la toute première étude pancanadienne sur les freins et les leviers à la réparation des appareils électroniques et électroménagers.

Pourquoi les gens ne réparent plus? Pourquoi nos appareils brisent si facilement et comment y remédier? C’est pour répondre à ces questions qu’Équiterre a lancé une vaste étude à l’échelle canadienne. Celle-ci est menée avec la participation de plusieurs partenaires académiques, du milieu de la réparation et spécialistes en environnement, dont RECYC-QUÉBEC pour les volets québécois.

Malgré le contexte actuel de surutilisation des ressources naturelles et de crise du gaspillage, les achats d’appareils électroménagers et électroniques (AEE) au Canada demeurent élevés. Une situation préoccupante quand on sait que la fabrication de ces produits demande une grande quantité de ressources.

Les résultats sont sans appel : la réparation s’impose comme une solution incontournable pour limiter les impacts environnementaux et socio-économiques liés à la fabrication des AEE. Pourtant l’étude révèle que moins de 19 % de la population canadienne ferait réparer leur appareil lors d’un bris.

Reprendre le pouvoir sur ses objets

« 63% des appareils brisent en moins de 3 ans. Considérant toutes les ressources utilisées pour leur production, c'est totalement absurde! Il est temps que des changements s'opèrent afin que les gens reprennent le pouvoir sur ses objets. Nous sommes maintenant toutes et tous outillés pour mettre en place des solutions concrètes afin que nos appareils aient une plus longue vie... comme c'était déjà le cas il y a plusieurs décennies! », explique Amélie Côté, analyste en réduction à la source chez Équiterre.

Cette recherche s’est appuyée sur une revue de la littérature, une recherche documentaire, des entrevues et un sondage auprès de consommateurs et consommatrices et des entrevues avec des réparateurs et réparatrices. Une analyse législative a également été réalisée.

« En s’associant avec Équiterre, RECYC-QUÉBEC a affirmé sa volonté d’obtenir des données spécifiques au Québec. Ainsi, un portrait québécois a pu être dégagé, menant à la publication de deux rapports complémentaires à l’étude canadienne. » souligne Sonia Gagné, présidente-directrice générale de RECYC-QUÉBEC.

Pour son dévoilement, un événement spécial a eu lieu aujourd'hui à la Maison du développement durable, où s'est déroulé un panel de spécialistes et de plusieurs parties prenantes du milieu de la réparation.

Les faits saillants de l’étude

  • La conception des appareils, soit leur caractère irréparable, et les coûts de la réparation sont les plus gros freins identifiés pour les consommateurs et consommatrices;

  • Les principaux obstacles perçus par les réparateurs et réparatrices sont l’accès aux pièces de remplacement ainsi que la conception des AEE.

  • La réparation se heurte souvent à la législation fédérale et provinciale qui présente plusieurs obstacles à la réparation.

  • Les gouvernements doivent développer diverses mesures : instaurer des mécanismes afin de réduire les coûts de réparation pour la population, faciliter la recherche de spécialistes grâce à un répertoire de réparateurs et réparatrices et mettre en place un indice de durabilité afin de permettre à la population d’avoir un meilleur accès à l’information au moment de l’achat des AEE.

  • Les fabricants doivent privilégier l’écoconception de leurs appareils, afin qu’ils soient plus durables et réparables, et faciliter la réparation, en assurant l’accès aux pièces et aux manuels.

  • La population doit privilégier le réemploi et la durabilité, s’informer, entretenir ses appareils et, surtout, réintroduire le réflexe de la réparation dans ses habitudes.

  • L’autoréparation est un levier d’action citoyen qui doit être encouragé et appuyé, tant sur les plans juridique que logistique. Cette reconnexion avec le savoir-faire contribuera à développer une culture de l’entretien et de la réparation des AEE, afin de prolonger leur durée de vie.

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À propos :

Pour réaliser cette recherche, Équiterre a reçu du financement en vertu du Programme de contributions pour les organisations sans but lucratif de consommateurs et de bénévoles d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada.

Équiterre tient également à reconnaître la contribution de RECYC-QUÉBEC à titre de partenaire privilégié pour le financement de rapports complémentaires dressant un portrait québécois détaillé.

  • pdf  - 0.8 mb Pour des appareils électroménagers et électroniques réparables au Canada

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Chargée de communications, Relations publiques

mcondrainmorel@equiterre.org (514) 605-2000
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