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Pour une quatrième année de suite, la Fondation David Suzuki et Équiterre nous convient à la Classique «Protégeons nos hivers», visant à attirer l’attention sur le défi que posent les changements climatiques pour l’hiver canadien.
Cet événement propose deux parties de hockey. Une première avait lieu dimanche à Montréal et une autre est prévue à Québec dimanche prochain. Artistes, écologistes et anciens joueurs de la LNH s’affrontent afin de nous sensibiliser aux impacts des changements climatiques sur nos hivers.
Mais que se passe-t-il avec nos hivers et pourquoi tant s’en préoccuper? Malgré le froid des dernières semaines, les tendances mondiales sont toujours au réchauffement.
- Selon Statistique Canada, la couverture de neige a diminué de 5 % sur la période 1972-2010;
- Les chances des Montréalais de vivre un Noël blanc ont diminué de 10 % depuis les années 1980 et il y a deux fois moins de neige au sol pour la même période;
- 2013 a été l’année la plus chaude sur Terre depuis 1880;
- Selon une étude de scientifiques de l’Université Concordia et du Centre Ouranos, les sports d’hiver sont grandement menacés et pourraient pratiquement disparaître d’ici 2050;
- Pour les Cantons de l’Est, les prévisions quant aux jours enneigés sont de 67 à 90 jours pour la période 2010 à 2039 et de 36 à 68 jours pour la période 2040 à 2069.
Comme je l’ai déjà écrit dans ces pages, si vous avez moins de 37 ans, vous n’avez jamais connu de mois où les températures globales étaient sous les normales du XXe siècle (le mois de décembre dernier était le 345e mois consécutif avec des températures au-dessus de la moyenne).
Hélas, cette liste de conséquences potentielles et d’impacts sur les humains de ces phénomènes s’allonge sans cesse. On ne peut à ce jour qu’estimer comment nos économies seront affectées.
La Fondation Suzuki et Équiterre ont d’ailleurs mis en ligne le site protegeonsnoshivers.com, qui montre entre autres comment étaient nos hivers d’hier à aujourd’hui et comment ce n’est pas parce que nous étions petits que les bancs de neige nous apparaissaient aussi imposants, ils l’étaient vraiment!
Pour suivre la chronique La vie en vert de Steven Guilbeault dans le journal Métro.