Aller à la navigation Aller au contenu

Communiqué de presse  •  3 min

Ouverture de la COP23 à Bonn : Suivez Équiterre à cette « COP de l'ambition »

Publié le 

Montréal, le 6 novembre 2017 – Alors que s’est ouvert aujourd’hui à Bonn la 23ème conférence des Nations-Unies sur les changements climatiques (COP23), rassemblant près de 20 000 participants et participantes de plus de 180 pays, Équiterre tient à souligner l’urgence d’agir et l’important rôle que le Canada a à jouer pour lutter contre les impacts des changements climatiques.

« La COP23 se doit d’être la COP de l’ambition, car il y a encore beaucoup à faire pour éviter les impacts bien réels des changements climatiques, qui on le sait, sont principalement causés par l’activité humaine » a déclaré Steven Guilbeault, directeur principal d’Équiterre, qui a participé à plus d’une quinzaine de ces conférences internationales.

Rappelons que la COP23 sera présidée par les Îles Fidji qui, comme tous les états insulaires du Pacifique, sont directement confrontés par cette nouvelle ère climatique, notamment avec l’augmentation du niveau de la mer qui menace l'existence même de ce pays.

URGENCE D’AGIR

Au cours des dernières semaines, des hauts fonctionnaires et représentants de l’État et des organisations scientifiques et internationales ont lancé de vibrants cris d’alarme quant à l’état de la planète et aux effets bien réels des changements climatiques.

Erik Solheimm, directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), y allait quant à lui de cette déclaration choc : « Un an après l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris, nous nous retrouvons dans une situation où les efforts sont encore insuffisants pour éviter un avenir misérable à des centaines de millions de personnes ». Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, affirmait pour sa part : « Nous sommes en train de tuer notre planète », afin d’illustrer l’urgence d’agir pour le climat.

Le 3 octobre dernier, à l’occasion du dévoilement du rapport de la commissaire à l’environnement et au développement durable sur les avancées canadiennes dans la lutte aux changements climatiques, Elsa Da Costa, directrice au Bureau du vérificateur général du Canada, déclarait, en référence aux engagements du Canada pris au cours des 25 dernières années : « Le gouvernement n’a pas encore atteint un seul de ses engagements à réduire ses émissions. Il va manquer la cible fixée pour 2020 et se concentre plutôt sur la nouvelle cible fixée pour 2030 ».

Dans ce contexte, le Canada devra en faire plus, selon les Nations unies. Rappelons que le gouvernement fédéral avait adopté à Paris une cible de réduction de 30 % des émissions canadiennes d’ici 2030, par rapport à 2005, le même objectif que celui fixé par le gouvernement Harper.

DES SOLUTIONS

Heureusement, des solutions existent pour réduire concrètement les émissions de GES, dans les domaines de l’agriculture, des bâtiments, de l’énergie, de la foresterie, de l’industrie et des transports. Selon le rapport de l’ONU, il ne manque que la volonté politique pour atteindre les réductions nécessaires, car la technologie est disponible.

Le plan climat pancanadien adopté il y a un an est d’ailleurs une étape importante pour aider le Canada à atteindre ses cibles, de concert avec les provinces. Plusieurs des recommandations faites par Équiterre ont d’ailleurs été reprises dans ce plan, notamment :

  • Un nouveau code du bâtiment afin que tous les nouveaux bâtiments (résidentiels et commerciaux) soient net-zéro (qui produisent autant d’énergie dans une année qu’ils en consomment) au Canada d’ici 2030;
  • Un code de performance pour les rénovations écoénergétiques débutant en 2022;
  • Une entente pour développer une stratégie d’électrification des transports;
  • Des engagements à développer un mécanisme de reddition de comptes quant à nos engagements internationaux de réduction de GES, à augmenter l’ambition de notre cible de réduction, et une évaluation annuelle des mesures.

De nombreuses autres technologies et solutions existent à travers le monde et la COP23 sera une occasion de découvrir plusieurs d’entre elles.

« Les changements climatiques sont l’un, sinon le plus important des défis de notre ère. Ce dialogue initié par les Conférences des Parties (COP) vise précisément à augmenter le niveau d’ambition des pays signataires de l’Accord de Paris, et c’est à Bonn que doit s’amorcer cette ambition », a ajouté M. Guilbeault.

Équiterre sera à Bonn du 11 au 18 novembre pour suivre cette « COP de l’ambition » et vous faire découvrir quelques-unes de ces solutions. Vous pourrez suivre sa couverture des événements à : equiterre.org/cop23

- 30 -

Pour information :
Julie Tremblay, Équiterre
514 966-6992, jtremblay@equiterre.org